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Les yeux encore fermés, à tâtons, j'ai appuyé sur le bouton de mon radioréveil. Le journaliste de service conjuguait à l'imparfait de l'indicatif la liste des dettes de Michael Jackson. Deux raisons pouvaient être invoquées à cette étrange conjugaison : il avait tout remboursé ou il était mort. C'est la deuxième hypothèse qui s'est avérée, le coeur de Bambi s'était arrêté de fonctionner. La surprise passée, j'ai réalisé que si je ne voulais pas recevoir quelques reproches dans les commentaires, je me devais d'y aller de ma petite nécro sur mon blog pour évoquer cet événement planétaire : la pop a perdu son pape ! Mais comment satisfaire tout le monde sachant que certains retiendront son côté docteur (Jekyll) de la musique et les autres son côté mister (Hyde) de la vie.
L'exercice est donc scabreux même si pour moi, ses frasques, ses caprices, ses déviations ne font pas le poids face à son génie musical, face à l'impact qu'il a eu sur la musique de la fin du XXème siècle. Comme Presley, Lennon ou Ray Charles, il a marqué son passage d'une encre indélébile avec laquelle ont été inscrites dans la légende, entre autres "Thriller", "Bad", "Dangerous", et la révolution du clip musical. Et ce ne sont pas ses changements de couleurs de peau, son amour immodéré des enfants ou ses déboires financiers qui effaceront le génie musical avec lequel il a régalé le monde entier.
Alors bien que certains aspects du personnage apparaissent glauques, un type qui vend 750 millions d'albums, qui révolutionne la musique et la danse et qui invente le clip beau comme un film, ne peut pas être entièrement mauvais. No body's perfect comme disait...