lundi 20 octobre 2008

ACTU

Mardi dernier, quelques énergumènes mal intentionnés ont sifflé la Marseillaise au Stade de France. Aussitôt, du premier ministre au dernier (tiens, au fait, c'est qui le dernier ?) ont fait chorus pour condamner un tel agissement et préconiser d'interrompre le match si cette forfaiture se reproduisait. Rarement, nos gouvernants ont atteint un tel niveau d'ineptie.
Tout d'abord, le terme "interrompre" est inadéquate. On ne peut interrompre quelque chose que si elle est commencée. Or l'exécution des hymnes s'effectue avant le coup d'envoi. Il conviendrait donc d'utiliser le terme "annuler" plutôt qu' "interrompre".
Ensuite comment faire évacuer 60 000 personnes, souvent venues de loin, qui ont payé leur place pour voir un match international et qui pour au moins 59 000 d'entre eux n'ont rien à se reprocher, sans provoquer une émeute.
Et si la Marseillaise était sifflée à Sofia ou à Santiago du Chili, ce sont nos CRS qui feront évacuer le stade ?
Enfin, imaginons que dans le cadre d'une qualification pour la coupe du monde, nos Bleus soient appelés à affronter l'Italie. Loin de moi l'idée de prendre les italiens pour des truqueurs ou des tricheurs, mais il suffirait que quelques "Materrazzi" indélicats sifflent notre hymne national pour que nos joueurs rentrent au vestiaire et que la FIFA nous déclare perdant.
Alors messieurs et dames les ministres, polarisez vous sur les vrais problèmes (crise financière, logements, pouvoir d'achat, chômage, etc, etc, etc, etc...) et inspirez vous de Soeur Ségolène qui puise sa politique dans la bible et en ce qui concerne les siffleurs : "Pardonnez leur car ils ne savent pas ce qu'ils font."

1 commentaire:

ISA a dit…

C'est tellement vrai.... que ça en devient triste...