LE POUSSE CADDIE
Il
est pratiqué majoritairement par des gens de classe moyenne (Il y a peu de
Rolls et de Bentley sur les parkings). Ce sport se pratique dans des stades
appelés super ou hypermarchés situés généralement aux périphéries des
agglomérations. Les pratiquants s’y adonnent essentiellement le vendredi soir
et le samedi, mais il peut être pratiqué toute la semaine sauf le dimanche. Ce sport
est un sport d’intérieur quoique le début et la fin de l’épreuve se déroulent
en plein air. Il n’y a pas de tenue particulière pour pratiquer le
pousse-caddie : il peut se pratiquer aussi bien en bermuda l’été ou en
chaude pelisse par grand froid. L’été,
en cas de grosse chaleur, les pratiquants ont tendance à se regrouper dans un
lieu particulier appelé « rayon crèmerie ».
Chaque
pratiquant se muni d’un chariot roulant à quatre roues. Le choix de ce chariot
est déterminant pour la suite des opérations. Certains de ceux-ci roulent mal,
se déportent à gauche ou a droite et gênent considérablement le déroulement de
l’épreuve.
Le
choix étant fait à l’extérieur, le client (c’est ainsi qu’on nomme les
pratiquants de ce sport) rentrent dans un grand hall rempli d’objets divers et
variés. Facile à pousser quand il est vide, le joueur rempli son chariot au fur
et à mesure de ses allées et venues dans ce grand hall. Certains le remplissent d’un coup avec un
téléviseur ou un four micro-ondes, la majorité le lestent progressivement avec
de petits objets que l’on appelle « bouffe de la semaine » ou
« courses du weekend ». Plus le chariot est rempli, plus sa conduite
devient difficile. Ce sport participe activement au développement des jambes
(la marche) et des bras (la poussée) et d’une façon générale au maintien en
forme.
Dans
le hall, la pratique est entièrement libre. Excès de vitesse, excès de lenteur,
refus de priorité, stationnement gênant ne sont pas sanctionnés. Ils ne donnent
lieu accessoirement qu’à quelques altercations entres participants. Mais ces
escarmouches restent des exceptions.
Bien
que pratiqué par les classes moyennes de notre société, la pratique de ce sport
reste onéreuse. En effet, à la fin de l’épreuve, il faut acquitter le droit de
participation qui est proportionnel à la quantité d’objets chargés dans le
chariot. Par contre, chaque objet chargé devient la propriété du participant
qui le verse dans le coffre de sa voiture. C’est sans doute pour cela qu’il y a
peu de Ferrari, de Porsche ou d’Aston Martin sur le parking, contrairement aux
parkings de golf.
A
noter que depuis quelques temps, certains délaissent cette pratique pour se
livrer à un autre sport qui se développe : le drive. Néanmoins, le pousse-caddie
a encore de beaux jours devant lui.
2 commentaires:
Excellent !
Très joli texte, bien observé, mon ami Gede... et celle-là, tu la connais ?
-- Dans un supermarche, deux gars se choquent frontalement avec leur caddies.
Indigné, l'un des deux reclame:
- Hé! Vous ne pouvez pas faire attention?
- Excusez-moi, je ne vous ai pas vu. Je cherchais ma femme.
- Tiens! Quelle coincidence! Moi aussi, je cherche la mienne! Et elle est comment, votre femme?
- Eh bien, elle est grande, brune, les yeux d'un bleu tres profond, des jambes extrêmement bien faites, une poitrine généreuse, des lèvres charnues. Elle porte un tailleur noir très serré et décolleté, un petit peu trop peut-être, et un chemisier transparent. Et la vôtre, comment est-elle?
- Oh, laissez tomber! Allons trouver la vôtre...!
Ouais, bof... là j'pousse un peu !
J ai beaucoup aimé moi aussi l histoire des pousse-caddies. A tel point que j avais écrit un long commentaire....qui s est perdu... :-(
Je disais ds ce commentaire que les pousse-caddies jouaient aussi parfois le dimanche :
-matin dans de plus en plus nombreuses villes
-toute la journée le dimanche dans quelques petites stations balnéaires.
Et oui, l attrait du jeu...certains en sont complètement accros.... Drôle de société...en déclin........ La preuve : tout le monde ne pense plus qu à jouer... et quand une société ne considère plus que les jeux qu on lui propose, on sait ce que cela donne.... du pain et des jeux, qu y disaient.
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