jeudi 8 janvier 2015

ACTU

HOMMAGE  à Charb, Cabu, Tignous, George Wolinski, Honoré, Mustapha Ourad, Elsa Cayat, Frédéric Boisseau, Bernard Maris, Michel Renaud, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet. 


Les membres de Charlie Hebdo sont morts dès qu'on leur avait tiré dessus.



Les islamistes tendance connards qui ont commis ce forfait innommable ignorent sans doute la particularité du canard : quand on lui coupe la tête, il continue à courir...

5 commentaires:

DAN a dit…

Parfaitement exact Gérard, de plus s'ils voulaient faire de la propagande islamistes c'est raté !

phyll a dit…

et les politiques sont déjà en train de se tirer la bourre quant à la participation de tel ou tel parti pour la manif "d'unité nationale" de dimanche !!
suite à cet affreux drame, c'est lamentable !......

l'père cantoche a dit…

OK avec Phyll...
ça commence à finir en eau de boudin ces manifestations...
moi, j'ai mal, très mal à ma liberté et à mon humour, mais j'ai pas envie de descendre dans la rue... ma grande douleur vire vers le muet...
je retiendrais de beaux moment vrais...
Pellous, l'urgentiste, ce matin sur France Inter qui pouvait presque pas parler entre ses compulsifs sanglots qui déclenchèrent mes propres larmes.
Michel Onfray ce midi toujours sur la même radio qui, malgré son émotion et sa grande tristesse refusait le " pathos " et pointait d'un doigt non tremblant nos comportements au Mali, en Lybie, en Syrie, en Afghanistan qui ne justifient en rien de rien les crimes sans nom de ses assassins mais peuvent donner un élément de réflexion.
Les reportages dans les locaux de " Charlie " dans lesquels on voit ces monuments de la caricature travailler à leur page de couverture le génie et les fous-rires leur tenant compagnie.
Les formidables dessins parus depuis hier matin en autant d'hommages jubilatoires et inspirés.
Ces abrutis ont tué l'humour.
Ils sont impardonnables et nous ........inconsolables.
Merde, une larme sur mon clavier..
Boujou les artistes...

l'père Cantoche a dit…

et j'ajouterais, ci dessous, l'émouvant interview de Jeannette Bougrab la compagne de Charb hier soir sur BFMTV. A l'écouter mes larmes se sont mélangées aux siennes...


Extraits :

-- En larmes, mais fière et déterminée. Ce jeudi 8 janvier, Jeannette Bougrab était invitée d sur BFMTV. Ancienne présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, ancienne secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à la vie associative dans le gouvernement François Fillon, elle était surtout la compagne de Charb. Elle a tenu à témoigner.
Très émue, des sanglots dans la voix, elle commence : "Il aimerait qu’on se batte, il n’aimerait pas me voir pleurer". Elle enchaîne en lui rendant hommage mais aussi à Cabu, Tignous et Wolinski. "J’ai le sentiment d’un immense gâchis. C’était des gens exceptionnels, des vrais héros, j’étais avec un héros que j’admirais même si on était de bords politiques très différents".
"Il vivait avec la peur"
La compagne de Charb en profite pour revenir sur l’état d’esprit de celui qui partageait sa vie et qui vivait sous le coup de menaces de la parts des extrémistes religieux : "Il se sentait menacé. On essayait de vivre normalement mais c’était très compliqué". Et de donner un détail tragique : "Il n'a jamais eu d’enfants car quelque part il savait qu’il allait mourir. Il vivait avec la peur, mais on s’accordait des moments de joie et de liberté."
Des moments qui ont été stoppés nets ce mercredi par des barbares, comme elle le raconte : "J’ai reçu un dernier sms à 10h avant la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. J’étais au Conseil d’Etat. J’envoie un 2e, un 3e sms. Pas de réponse. Il ne répondait pas et ça ne lui était jamais arrivé. Je suis arrivée sur place, il y avait déjà des cordons policiers, c’est là que j’ai appris. On ne voulait pas me dire".
"Une guerre est déclarée"
Vient aussi, déjà, le temps de l’indignation. Selon Jeannette Bougrab, Charb "est mort parce qu’il défendait la laïcité, le fruit d’un idéal. Il est mort debout. Il a été exécuté avec ses camarades, comme il me dirait. On peut être fier de lui, il mérite le Panthéon. Ils se sont battus pour des principes et des libertés qu’on a oubliés de défendre. Ce sont des résistants. Ils sont morts pour la liberté d’expression, pour la laïcité, pour qu’on puisse demeurer libre dans notre pays (…) Ils ont été accusés de tous les maux sur les réseaux sociaux. Jamais personne ne les a vraiment défendus."
Révoltée, Jeannette Bougrab demande : "On a oublié Merah, on a oublié ces enfants tués devant une école juive. Est-ce que cette fois on va réaliser qu’une guerre est déclarée ?" Les tueurs, elle ne souhaite pas les connaître : "Je ne veux pas d’explication sur les parcours de ces individus-là. Je veux que la République soit capable de les mettre en détention. J’ai perdu mon amour, un être aimé, une partie de moi. Alors savoir que ce sont des pauvres gamins en perte de repère, je m’en moque totalement. Ils continueront à tirer si on ne les arrête pas."
"C'est une tragédie pour notre pays"
A propos des élans de sympathie en France mais aussi dans le monde, Jeannette Bougrab reste aussi peinée : "Il y aura un avant et un après mais j’ai perdu un homme et ça ne me le ramènera pas. J’ai été choquée par la prière qu’il y a eu devant Charlie Hebdo : ils étaient laïcs et ils n’auraient pas aimé". Elle ajoute : "Dire ‘Je suis Charlie’, ce n’est pas une victoire, parce qu’il est mort. C’est une défaite, c’est une tragédie pour notre pays. Je refuse de me réjouir parce que des gens sont dans la rue, parce qu’au final on m’a arraché un être cher".
Et de conclure : "Mon compagnon est mort assassiné parce qu’il dessinait dans un journal. J’aimerais juste qu’on m’explique ce qu’il se passe (…) Si Charlie disparaissait demain, on les assassinerait une 2e fois."


http://www.bfmtv.com/societe/charb-et-ses-confreres-de-charlie-hebdo-meritent-le-pantheon-856411.html

Gédé de Le Havre a dit…

Merci pour ce témoignage mon ami. Comme toi, j'ai pleuré au témoignage de Patrick Pelloux qui était dans le même état hier soir sur le plateau de France 2 et qui avait beaucoup de mal à surmonter sa peine. Jeannette Bougrab m'a également tiré des larmes quand je l'ai vue à "Complément d'enquête". Par contre, je pense me rendre au rassemblement demain à 15 h dans les jardins de l'hôtel de ville. Je me fous des politiques qui continuent de se battrent encore au dessus des linceuls. Je ne demanderais pas aux gens qui seront autour de moi pour qui ils ont voté. Le but est de se réunir tous et toutes dans un même élan de solidarité avec les victimes et leurs proches et de crier très fort notre attachement à la liberté d'expression.