samedi 20 avril 2019

SEMAINE 16/19

CA SE PASSE AU HAVRE…

ou pas loin

LES VIEUX PLATS

            Quel point commun y-a-t ’il entre les peintres Claude Monnet, Paul Gauguin, les écrivains Victor Hugo et Guy de Maupassant et les musiciens Camille Saint Saëns et Hector Berlioz ? Tous sont passés, à minima, pour un déjeuner, un dîner ou une nuit à l’Hostellerie des Vieux Plats à Gonneville la Mallet.


          Cet établissement qui doit son nom aux vieux plats qui ornent le mur de façade a été fondé en 1766. Il fût racheté en 1865 par Edmond Aubourg qui le baptisa L’Hostellerie des Vieux Plats en référence à sa passion pour les faïences. Au décès de celui-ci en 1893, c’est son fils Paul qui lui succéda jusqu’en 1922. A sa mort, c’est sa femme qui prit les rennes avec ses enfants Paul,  Paulette et Lucette.



Cet hôtel d’une surface de 378 m² habitables comportait 18 pièces dont 11 chambres sur 4 niveaux. Les murs de la salle de restaurant étaient lambrissés, entièrement tapissés de portes d’armoires peintes par les peintres (dont Claude Monnet) qui payaient ainsi leurs séjours, système instauré par Paul Aubourg, le père de Lucette. Ce lieu devait connaître un destin sans pareil et une réputation mondiale. Outre les personnalités citées plus haut, on peut ajouter les écrivains Jean Paul Sartre et Albert Camus, les musiciens Gabriel Fauré et Charles Gounod et aussi la Reine d’Espagne, le Roi des Belges, ainsi que Winston Churchill et les Présidents Félix Faure et René Coty.
            C’est le mercredi, jour de marché, que l’animation était à son maximum, quand les touilleux venaient jouer aux dominos après le marché, en dégustant un café ou un chocolat. Pour le repas, c’était le poulet Lucette, création de sa grand’mère Céline médaillée « Cordon bleu de France » qui avait la cote.

          Mais tout cela se termina le 16 décembre 2012, à la mort de Lucette qui, à 98 ans, tenait toujours la salle. Celle-ci n’ayant pas d’héritier, on pouvait penser qu’elle céderait son établissement à la commune, mais c’est un ami gonnevillais, Jacques Harivel, qui hérita de ce patrimoine cauchois.
            Fi de la sauvegarde du lieu, celui-ci en récupéra chez lui les richesses, dont le livre d’or rempli des mots des célébrités qui fréquentèrent l’hôtel,  richesses qu’il refusa de céder à des musées, avant de vendre aux enchères les quelques « babioles » qui restaient. Les seuls objets intéressants furent le coffre-comptoir du XVIIème siècle derrière lequel s’installait Lucette Aubourg qui partit pour 200 €, le piano de la cuisine d’époque XIXème en parfait état de marche qui fut adjugé 1 000 € et qui reprend une nouvelle vie au château de Baclair à Nointeau et le piano du salon, certes désaccordé, mais sur lequel ont joué Camille Saint Saëns et Emmanuel Chabrier qui trouva un acheteur à 50 €.
            Jacques Harivel mit en vente le bâtiment dépouillé, démantelé, dans une agence immobilière de Fécamp pour 288 000 €, prix qui chuta à 100 000 € entre 2013 et 2015. La commune de Gonneville la Mallet ne put se rendre acquéreur, n’ayant ni les moyens de l’acheter, ni les moyens de le restaurer (travaux estimés à 500 000 €), ni les moyens d’en assurer la gestion.

          Aujourd’hui, en état de délabrement avancé, le bâtiment est en cours de restauration. D’après la pancarte du chantier, ce serait la SCI Ebène, sise à Octeville sur mer, qui aurait engagé les travaux pour faire des logements. Gageons que les avatars que vont entraîner cette restauration laisseront intacts la façade toujours ornée des vieux plats qui ont fait la réputation de l’établissement.




CA SE PASSE AU HAVRE

GAME OVER

          Vieille enseigne du commerce au Havre, le magasin DEBEAUVAIS, fondé il y a plusieurs décennies par Odette et Victor Debeauvais, situé 3 rue Robert-de-la-Villehervé annonce sa fermeture définitive le 31 mai. 





SPORT

PLOUF !


            Après avoir débuté les play-offs en tête des 3 clubs candidats à la montée, après 3 matchs dans ces play-offs, l’avenir du HAC c’est considérablement assombri. Une victoire pour deux défaites ont envoyées nos handballeuses en queue de peloton et leur destin n’étaient plus entièrement entre les mains des joueuses au coup d'envoi du match de samedi dernier. Pour atteindre le but, il faudrait non seulement que les havraises gagnent les 5 derniers matchs, mais il faudrait également que les résultats de leurs adversaires soient favorables.
            Et en ce samedi soir dernier, le premier de ces adversaires était Celles sur Belles, en tête des clubs VAP, en pleine « bourre » alors que le HAC était en plein doute. Le HAC dispose de tout son effectif sauf un changement au niveau du staff : Nordine Oucha, en désaccord avec l’entraîneur Roch Bedos est remplacé dans son rôle d’entraîneur adjoint par l’ancien et fidèle Marco Ivanovic. Les 1100 spectateurs qui s’étaient installés dans les gradins y croient encore. Et le début de match les renforçait dans leur croyance. En effet, malgré de nombreuses pertes de balles, les havraises dominaient leur adversaire et viraient à mi-parcours en n’ayant encaissé que 8 buts et en possédant  un avantage de 3 buts (11-8).
            Par contre, elles savaient que la reprise serait compliquée, avec seulement 4 joueuses de champ sur le parquet, 2 exclusions temporaires ayant  sanctionné les indisciplines de nos joueuses.  Et ce qui était prévisible se produisit. Les celloises profitant de cet avantage numérique refaisaient leur retard (12-12 – 35ème minute). Ce qui eut pour effet d’enrayer la machine havraise et de redonner la pêche à leurs adversaires. C’est alors les visiteuses qui firent la course en tête, sans toutefois arriver à distancer les locales (21-22 - 59ème minute). Mais 3 ballons mal négociés dans le money-time avaient raison des espoirs ciels et marines et ce sont les celloises qui dansaient de joie au coup de gong final (21-23).

Roch Bedos redonne ses consignes à la faveur d'un temps mort

Joséphine Nkou aérienne pour marquer un de ses 4 buts

Stine Svangaard distribue le jeu

Katarina Stosic déterminée, a marqué 4 buts également

La celloise Perrine Petiot ne rattrapera pas Tatiana Elisme qui court plus vite

Même si elle a arrêté un pénalty et marqué un but, c'est pour l'ensemble de son œuvre que la gardienne Marina Pantic a reçu la coffret Mariaunaud dévolu à la meilleure joueuse du match.
           Cette fois-ci, la messe est dite : le HAC disputera la saison prochaine en 2ème division. La faute à qui ? A tout le monde certainement. Tout le monde y croyait vraiment mais il faut se rendre à l’évidence, l’équipe n’avait pas la taille requise. Il faut maintenant tout reprendre pour réussir le challenge la saison prochaine. Le HAC, avec 14 saisons passées en 1ère division, n’a pas vocation à rester à l’échelon inférieur. Cette saison n’est pas perdue, le staff ayant reconstruit un club qui sera la base de départ d’une prochaine saison à nouveau pleine d’espoir.

L'ACTU PAR LES BIRDS

LA PENSEE DE M. PROFILO


4 commentaires:

Dan a dit…

Honte à moi, je n’ai jamais vu l’Hostellerie des vieux plats, pourtant ce n’est pas si loin. Il se pourrait que j’aie pu passer devant, mais sans doute ne connaissais-je pas son histoire et donc n’y ai-je pas fait attention. Aujourd’hui, même s’il est restauré et connaissant la fin de son histoire, je sais qu’il aura perdu l’essentiel de ce qui faisait son charme. Je ne vais pas faire du conditionnel mais tout de même si tout le monde s’était mobilisé à l’époque où il commençait à décliner, peut-être n’en serons-nous pas là aujourd’hui. Mais avec des si…

Debeauvais est comme tous les commerces du centre-ville, si rien n’est fait ils fermeront les uns après les autres, faute de repreneur. Nous sommes dans une époque de mutation, soit on encourage les petits commerces à exister, et donc à donner de l’animation dans les centres-villes, soit on les laisse tomber au profit des grandes et moyennes surface, mais qu’on ne vienne pas nous dire que c’est la mondialisation qui en est la cause…

Espérons pour les joueuses, que la saison prochaine leur soit favorable, elles vont pouvoir refaire leur remontée en 1ère division, je sens que tous les supporters le souhaitent.

Les zoziaux sont égaux à eux-mêmes, quant à la pensé de Profilo voilà ce qui s’appelle un bel oxymore…

phyll a dit…

même réaction que mon pote en ce qui concerne cette magnifique hostellerie !!! quelques dons auraient pu la sauver.... mais bon, n'est pas notre Dame qui veut !!!......( et je ne veux pas polémiquer la dessus !...)
j'ai vu un reportage dans lequel il était dit que les hypers-marchés étaient en perte de vitesse..... mais bon, la vapeur sera longue à inverser !!!
allez... bon weekend de Pâques quand même !!! ;o)

Gédé de Le Havre a dit…

Salut les chapotés, bonjour de la Bretagne,
Pour ma part, je connaissais cette hostellerie depuis longtemps pour être passé devant souvent quand j'étais petit (mon père avait une tante qui habitais Les Loges) mais sans jamais y être entrer. Nous avions avec les copains l'intention d'y aller manger un jour, mais à force de procrastiner… J'ai donc fait connaissance avec l'intérieur cette semaine en potassant le sujet. Comme vous, je pleure sur tout ce gâchis, tout ce patrimoine perdu. Quelques uns ont tenté de sauver les lieux, mais comme souvent ceux qui ont les idées n'ont pas l'argent et ceux qui ont l'argent n'ont pas d'idées.
Pour les handballeuses, la déception est à la hauteur des ambitions. Il faut recommencer une saison, rebâtir. Mais avec qui ? Qui s'en va ? Qui arrive ? On le saura bientôt, on espère.
Debeauvais fermé, c'est aussi une page du Havre qui se tourne. J'ai toujours pensé aller photographié la devanture mais voilà, toujours la procrastination et je me suis retrouvé avec d'affreuses affiches jaunes. Sûrement que ce qu'il y avait derrière evait être plus photogénique.
Bon Week end pascal.

Dan a dit…

...moi c'est pas pascal mais Dan (rire)
Bonne week-end Breton à toi et Michèle !