CA SE PASSE AU HAVRE
COVER UP THAT BOSOM...
Cela fait 19 ans que la femme langoureusement
allongée sur une des pelouses de l’avenue Foch, près du square Saint Roch,
offre sa nudité aux rayons du soleil havrais. Mais elle n’a pas toujours été
là.
En 1994, le Port autonome construit le terminal
de Grande Bretagne près du bassin de la Citadelle pour la compagnie P & O
qui assure la ligne de car ferries Le Havre – Porthmouth. L’architecte Olivier
Duflo et le galiériste Eric Baudet proposent alors de renouer avec la tradition
qui veut qu’on associe une œuvre d’art à un ouvrage d’art. C’est le sculpteur
Bernard Mougin qui est choisi pour l’exécution. Celui-ci est lauréat du Grand
Prix de Rome, enseignant à l’école des arts appliqués de Paris. Il a 76 ans et
il est l’auteur d’œuvres monumentales pour Paris, Metz, Nancy, Calais, Madrid…
Une sculpture appelée « Le Vent » est alors choisie. C’est une statue de style cubiste, d’une femme de 5 mètres de haut. Dressée face à la mer comme une figure de proue, la Direction de l’aménagement du port craint des problèmes posés par le passage des camions. C’est donc « L’ÉTÉ » qui sera retenu. C’est un plâtre de 2 mètres de long réalisé entre 1975 et 1978, du style Mayol. Cette œuvre est acquise pour la somme de 600 000 francs (environ 100 000 € de nos jours).
La pièce est fondue en Haute Savoie, chez
Deroyaume et devient un bronze de 350 kilos qui est posé devant le hall de la
gare maritime. Mais il n’a pas fallu 5 semaines pour que les anglais débarquant
au Havre s’émeuvent de la présence de cette Vénus callipyge nue comme Eve.
UN BATEAU, UNE HISTOIRE
UN
APQUEBOT VICTIME DE LA COVID 19
L’ASTOR
Lundi
dernier, l’ASTOR a été échoué sur les plages des chantiers de démolition
d’Aliaga en Turquie. Depuis le mois de juillet, 5 autres paquebots ont subi le
même sort : Les SOVEREIGN et MONARCH de la Royal Caribbean, les CARNIVAL
FANTAISY, CARNIVAL INSPIRATION et CARNIVAL IMAGINATION. Et d’autres suivront
les mois prochains, les compagnies de croisières, dans l’impossibilité
d’exercer leur activité ayant décidé de se séparer de leurs navires les plus
anciens et les moins rentables.
Pourtant, il y a encore quelques semaines,
l’ASTOR était promis à un bel avenir. Mais son nouvel armateur britannique Cruise
& Maritime Voyages, a fait faillite tout comme .sa filiale française CMV, crée
en 2019. Alors que, rebaptisé JULES VERNE il devait partir de Marseille le 12
janvier 2021 pour un nouveau tour du monde avec un équipage et des passagers français. Ensuite,
son programme comprenait 20 croisières pour moitié au départ du Havre, l’été,
pour les fjords norvégiens alors qu’en hiver il devait proposer des croisières
en Méditerranée au départ de Marseille. Mais à la suite de sa mise en faillite,
la Cruise & Maritimes Voyages a mis en vente aux enchères ses cinq
paquebots et l’Astor n’ayant pas trouvé acquéreur, il fut acquis pour 1 700 000 dollars par une société de
démolition.
Construit aux chantiers HDW de Kiel, il a pris la mer en 1987 armé par une compagnie sud-africaine pour être exploité entre Southampton et Le Cap. Mais, dès l’année suivante, il est racheté par l’URSS pour la Compagnie maritime de la Mer Noire qui le rebaptise FEDOR DOSTOÏEVSKI. A la suite de la chute de l’Union Soviétique, il est affrété par différentes compagnies d’Allemagne de l’Ouest. En 1991, il est réimmatriculé aux Bahamas. En 1996, c’est le croisiériste Transocéan Tour qui lui redonne son nom d’origine et qui l’exploite, repris par Cruise & Maritime Voyages en 2014. Puis, il est racheté par l’armateur grec Globe Maritime Group, actionnaire de CMV, qui l’exploite avec une clientèle allemande.
Rénové plusieurs fois, l’ASTOR avait un
véritable succès auprès de l’exigeante clientèle allemande. Outre les
équipements retrouvés sur les navires de cette catégorie (piscine, spa, salle
de fitness, salons, bar, cabaret, hôpital, etc.) la décoration rappelait les vieux paquebots
d’autrefois. Avec un membre d’équipage pour deux passagers, le service y était
de haute qualité.
Sa petite taille (176.5 mètres de long pour une
jauge de 20 700 GT) lui conférait une certaine intimité, un confort? appréciés de sa clientèle. Sa faible jauge lui
permettait de faire escale dans des ports que les paquebots géants ne peuvent
atteindre.
5 commentaires:
C’est fou cette mode de l’anglais partout, j’ai été obligé d’aller traduire ta phrase pour la comprendre grrr et ne me dit pas que les anglais font de même ! Ce sous-titre est comme une barrière pour moi, comme si on ne voulait pas que j’aille plus loin dans ma lecture du fait que je n'en connais cette langue, c’est désolant.
Sinon il manquerait quelque chose à l’avenue Foch si on l’enlevait de sa place, elle fait désormais partie du paysage. En tout cas elle a eu chaud si j’ose dire vue sa tenue, elle aurait pu rester dans un hangar à l’abri des regards, c’eut été dommage.
On n’a pas fini de comptabiliser les dégâts que la covid 19 provoque de part de monde, certes les croisières ne sont pas vitales pour l’économie locale mais ça faisait quand même un apport non négligeable pour les commerces et la renommée du Havre.
Tel est pris, là on peut à la fois situer où ces photos ont été prises, mais aussi quand, avec le port des masques !
Eh oui p’tit père comble il y a des gens bons et des sales amis que voulez-vous c’est comme ça !
Bonne fin de semaine Gérard ainsi qu’à Michèle !
Bonjour Dan,
Je ne suis pas meilleur que toi en anglais, et je suis allé sur internet pour trouver la formule. Mais ça me semblait évident d'employer la langue de Shakespeare dans ce cas puisque ce sont les anglais qui se sont exprimés ainsi. Désolé de t'avoir contrarié, mais je m'en doutais un peu. Pour l'anecdote: le traducteur m'a donné trois traductions différentes pour cette même phrase.
Effectivement, la place de cette œuvre est maintenant actée et elle doit rester ici. On pourrait même en ajouter d'autres (il y en a déjà deux autres) et faire de l'avenue Foch, un musée à ciel ouvert.
Même si beaucoup de croisiéristes dédaignent Le Havre lors de leur escale, je pense qu'ils sont de plus en plus nombreux à visiter notre ville. Aussi, la suspension de cette activité a dû être durement ressentie par certains commerçants locaux. De toute façon, c'est toujours un arrache cœur de voir partir un paquebot à la démolition, surtout lorsqu'il est encore en très bon état.
Je te souhaite un bon week-end (pardon, une bonne fin de semaine) ainsi qu'à Marie Jo
Ah ah ah, ça va tu t’es bien rattrapé dans ton souhait de bonne fin de semaine (rire)
salut Gérard,
ils me font rire yellow (pour DAN, ça veut dire jaune !!)les Anglais avec leur fausse pudeur!!... mais le principal est que nous on l'aime bien cette "provocatrice" !! et puis nous, on ne met pas de menthe dans nos rôtis !!! :o)
et oui, la covid va laisser des traces pendant un certain temps.......
mais bon, à partir d'aujourd'hui on peut sortir un peu plus loin et un peu plus longtemps.... tout en restant prudent, bien sûr !!!
bon weekend et bonne semaine à Michèle et toi !!! ;o)
Salut Phyll,
La menthe, oui, mais dans chocolat. Les after eight, hummm !
Je pense qu'un jour plus ou moins lointain, la situation redeviendra normale et les paquebots détruits manqueront...
Dès ce matin, je suis sorti plus loin de chez moi pour faire desles photos sur un sujet que je n'ai pas pu traiter faute de munitions.
Bon dimanche.
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