lundi 17 octobre 2011

LE HAVRE, MA VILLE...


LES BLANCHISSEUSES SOUFFRANT DES DENTS

Samedi matin, à l’occasion de l’inauguration des premières expositions organisées dans le cadre du cinquantième anniversaire du Musée d’art moderne André Malraux (MuMa), le tableau « Les blanchisseuses souffrant des dents » a retrouvé sa place.


Ce tableau de 16 cm sur 21 cm qu’Edgar Degas avait peint entre 1870 et 1872, a vécu une aventure rocambolesque de près de 30 ans.

Peint entre 1870 et 1872, il a appartenu à un compagnon d’armes de Degas lors de la guerre de 1870. En 1953, Carie Dreyfus, conservateur des objets d’art du Louvre, le lègue aux collections nationales et le musée du Louvre qui en hérite le place en dépôt en 1961 au Musée des Beaux-arts du Havre.

En plein après-midi du 27 décembre 1973, le tableau est dérobé. Quelques semaines après, le journal local « Havre presse » reçoit une demande de rançon d’un montant de 400 000 F.

Bien que Geneviève Testanière, alors directrice du musée se dise prête à payer, les négociations n’aboutiront pas et le ravisseur lassé et ayant sans doute trouvé à faire affaire ailleurs disparaît définitivement avec son tableau.

Et ce n’est qu’en octobre 2010 que Jean Paul Harris, connaisseur en Degas, reconnaît l’œuvre proposée dans un catalogue de vente aux enchères chez Sotheby’s à New York. La vente est aussitôt annulée et le propriétaire du tableau, Ronald Grelsamer accepte de le rendre sans contrepartie. La bonne foi de ce médecin qui avait hérité de l’œuvre de son père n’est pas mise en doute.

C’est alors que la coopération internationale fait diligence et les autorités américaines remettent l’œuvre à la France le 11 février.

A cette occasion, Frédéric Mitterrand annonce à Edouard Philippe, maire du Havre que le tableau retournera au Havre comme dépôt de l’état.

C’est ainsi que samedi matin, les « blanchisseuses souffrant des dents » (sans que l’on sache vraiment s’il s’agit de blanchisseuses et qu’elles aient mal aux dents) ont retrouvé les cimaises du Muma en présence de Pierre Ory, sous-préfet du Havre, Edouard Philippe, maire du Havre et de Charles H. Rivkin, ambassadeur des Etats-Unis en France.


Edouard Philippe, Maire du Havre


Charles H. Rivkin, Ambassadeur des Etats Unis en France

Annette Haudiquet, conservatrice du musée, guide l'Ambassadeur des Etats Unis dans sa visite du MuMa


P.S. : Le voleur court toujours.

5 commentaires:

ISA a dit…

Elle est belle, cette histoire ! Si ça se trouve, c'est le père du vendeur du tableau aux enchères qui est le coupable, non ?

Gédé de Le Havre a dit…

@ Isa : NON ! On ne sait pas de qui il l'a acquit, mais en tout cas honnêtement.

JPS a dit…

pas vu, pas pris..

jeanpaul76 a dit…

En tous les cas grands bruits pour peu de degas

ISA a dit…

Je ne ferais pas une bonne enquêtrice...