ÇA SE PASSE AU HAVRE
LE « FUNI » OPÈRE UN VIRAGE
Dimanche dernier, à 19 h 30, les deux voitures du funiculaire se sont immobilisées et elle ne repartirons que dans 5 mois. C’est le délai nécessaire pour une refonte complète de ce mode de transport cher aux havrais, devenu vieillissant. En attendant la reprise du service, les usagers disposeront d’un autobus de 7 h 30 à 21 heures avec un départ toutes les 15 minutes (tous les jours y compris le dimanche - sauf le 1er mai). Cet entracte dans ce service est l’occasion de revoir l’histoire de ce funiculaire reliant la ville basse à la ville haute (et vice versa).depuis plus de 130 ans.
C’est
le 23 avril 1889 que la Ville accorde une concession de 50 ans à la SOCIÉTÉ LE
CHEMIN DE FER DE LA CÔTE pour la construction et l’exploitation d’un service
reliant ville haute et ville basse. Le projet prévoyait une ligne devant aller
de la rue Gustave Flaubert à l’église de Sanvic. Finalement la station du haut
sera rue Félix Faure. Il sera mis en service le 17 août 1890.
Les 6 premiers mois, ce sont 360 000 voyageurs qui empruntent « la ficelle », surnom que les havrais lui ont donné. Ils sont dans des cabines en bois, entraînées par 2 moteurs à vapeur alimentés au charbon. Pour ce voyage de 343 mètres, ils ont acquitté la somme de 10 cts pour la montée et 5 cts pour la descente. La pente est de 40.5 % à son maximum. En 1929, il transportait 6 000 passagers par jour, dont 1 400 cyclistes. Le 5 septembre 1944, une bombe rend le viaduc inutilisable. Les rotations reprendront le 1er janvier 1946.
Suite
à un contrôle décennal, il est de nouveau stoppé le 22 août 2016 à la suite de
la détection de points de rouille sur une portière de la structure. Il
repartira le 12 décembre 2016. Avant ce nouvel arrêt, il transportait en
moyenne 500 000 voyageurs par an, essentiellement des élèves des
lycées Claude Monnet et Saint Joseph et
des séniors.
Mardi et mercredi dernier, les cabines ont été enlevées et sont parties par camion vers les ateliers de l’entreprise CIC Orio, dans les environs de Grenoble. Elles reviendront fin juin avec un nouveau look en accord avec celui du tramway. Le châssis, les roues et les freins sont conservés. La manipulation et les divers bruits qui font le charme de ce mode de transport seront sauvegardés. Les pupitres de commandes, les éclairages et les sièges seront changés pour un confort maximum des usagers. Le service devrait reprendre fin août.
DERNIER VOYAGE (également)
Hier
après-midi, après 7 ans de bons et loyaux services, c’est au son des sirènes
que le carferry ETRETAT a franchi pour la dernière fois la passe havraise.
Déjà,
la cheminée repeinte en rouge augurait d’un changement. Avec un « S »
en blanc, il portera désormais les couleurs de la Stena Line.
ANNIVERSAIRE
LE DOCK FLOTTANT
Il
y a 30 ans, le 8 avril 1981, arrivait au Havre, le Dock flottant. Construit aux
Chantiers de Saint Nazaire, il était un des plus grand au monde (290 x 54 m),
Avec un tirant d’eau de 9.7 m, il s’immergeait en 2 h et émergeait en 3 heures.
Il pouvait accueillir des navires de 220 000 tonnes de port en lourd. Il
était équipé de 2 grues.
Mais, il quittait le Havre le 5 août 2008, vendu aux Bahamas, laissant le port sans outil de réparation navale, envoyant nombre de navires se faire réparer dans les ports du Nord.
ESCALE
Hier
matin, un paquebot a franchi les digues du port du Havre. En ces temps
perturbés, c’est inattendu, quoiqu’il ne s’agisse pas d’une escale de
croisière. Il s’agit du MSC VIRTUOSA, tout frais sorti des Chantiers de Saint
Nazaire. L’immense paquebot de 331 mètres de long et 67 mètres de haut, peut
accueillir 6334 passagers et 1704
membres d’équipage. Il.est amarré quai d’Osaka où il restera quelques semaines avant de partir pour
Southampton, point de départ de sa croisière inaugurale, prévu le 20 mai, avant
d’entamer une série de croisières dites « domestiques », au départ de
Southampton, Liverpool et Greenock (près de Glasgow). Ces croisières sont
réservées uniquement à des résidents britanniques, quel que soit leur âge,
vaccinés ou non. Un test antigénique sera effectué à l’embarquement et les
non-vaccinés devront présenter un test RT-PCR datant de moins de 72 heures.
6 commentaires:
Ah ce cher funiculaire combien de fois l’avons-nous pris ? L’ingénieur qui a conçu ce moyen de transport n’est autre que celui qui ensuite concevra le funiculaire du tunnel Sainte-Marie, l’ingénieur Levesque. Avec la reconstruction du viaduc après-guerre, le nombre de piliers supportant ce viaduc était moindre afin d’aménager une entrée dans l’hôpital général en haut de la rue du docteur Vigné. En tout cas les voitures qui vont remplacer les anciennes on un dessin plutôt agréable à l’œil.
Sept ans ce n’est pas beaucoup pour un bateau, sans doute que l’Etretat servira une ligne plus rentable que celle du Havre ?
J’ai filmé le départ du dock flottant et les havrais qui étaient là pour assister au spectacle avait autant d’émotion que si c’était un paquebot qui s’en allait. Les Havrais sont décidément très sensibles aux choses concernant la mer et les bateaux !
Les armateurs du MSC VIRTUOSA prennent des risques quand même à organiser une croisière en ces temps de pandémie. Certes ils ont pris toutes les précautions possibles, mais en sont-t-ils certain ?
La troisième cloche est celle de l’ancienne église de la forêt de Montgeon, et celui qui écrit ce commentaire est la quatrième (rire).
Je ne connais pas de Julie, mais à voir celle de l’affiche je en demande pas mieux que de faire sa connaissance…(rire)
Bonjour Dan,
Merci pour ces précisions concernant le funi. Pour ma part, je n'aime pas trop cet habillage des cabines, d'autant plus que je n'ai pas trop aimé non plus celui du tramway. Et si comme pour les autobus, on confiait cette déco à quelques artistes...
La carrière maritime de l'Etretat n'est pas finie puisqu'il passe sous la bannière de la Stena Line. Mais j'ignore qu'elle sera son affectation.
J'étais aussi au départ du Dock flottant comme le prouve mes photos. Si il y a avait tant d'émotion, je pense que c'est parce que tous les havrais sensibles aux affaires maritimes et portuaires avaient une sensation d'énorme gâchis en voyant partir ce magnifique outil pour la réparation navale qui ne disposait plus que des cales de l'Eure qui ne peuvent accueillir que des navires de petite dimension.
Pour les croisières du MSC Virtuosa, c'est une affaire purement anglaise puisque les croisière s'effectuent exclusivement autour de leurs îles. C'est leur affaire.
Merci encore pour la précision sur la cloche de Montgeon. De mon côté, je ne sais pas d'où viens la 1ère, quant aux deuxièmes, il s'agit d'un carillon mobile venu du Nord (de Douai je crois) venu ici (dans les jardins de la Roseraie pour cette photo) à l'occasion de Noël 2012.
Pour Julie, si tu as conservé un vieux minitel, tu peux toujours essayer le 36.15. Sinon tu as aussi le 36 69 39 40.
Bon weekend.
…la Julie en question elle doit « sucrer » les fraises maintenant non ? (rire)
salut Gérard,
ah le funi... une véritable institution Havraise !!! et surtout un "outil" très pratique !!! sa nouvelle livrée le rendra visuellement plus moderne.... après c'est une question de goût !
la valse des ferrys continue... et continuera ! :o)
j'étais également ( ben oui )sur la digue pour le départ du dock... il est vrai que l'on ressentait beaucoup d'émotions !!!
dommage que la "quatrième" cloche ne soit pas sur la photo !!!... :o) :o)
en final, il y a beaucoup de nostalgie dans ton article..... y compris le 36.15 !!! ;o)
bon weekend et mollo sur le chocolat !!! ;o)
Bonjour Phyll,
Nostalgie, oui, mais pas ennemi du changement, du progrès.
Du côté 36 15, je me suis contenté de photographier les affiches qui comme tu le sais, n'étaient pas absentes de poésie.
Quant aux chocolats de Pâques, une fête à 2 (alors que nous devions aller en famille en Bretagne) et 2 diabétiques de surcroît ! Tu imagines. Nous nous contenterons du gigot traditionnel.
Bonne journée, bonne Pâques
... j'me suis fais une omelette de Pâques... mais sans chocolat !!! :o) :o)
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