ÇA SE PASSE AU HAVRE
LA FÊTE DE LA SCIE
Le
week-end dernier, les rues d’Harfleur étaient envahies par des gueux et des
croisés, des bateleurs et des musiciens, des marchands et des artisans. Après
deux ans d’absence, la fête de la Scie était de retour. Et même si elle avait
un peu moins d’ampleur que les éditions précédentes, les havrais et harfleurais
qui s’y sont rendus nombreux, étaient contents de retrouver cette fête sans qui
Harfleur ne serait plus tout à fait Harfleur.
DÉPART
Après
son séjour dans les cales de l’Eure, le BELEM a repris la mer lundi dernier,
tout beau, tout repeint.
DISPARITION
Il
y a quelques jours, David Canu nous a quitté à l’âge de 90 ans. Si ce nom ne
dit pas grand-chose à la plupart d’entre vous, avec sa disparition, c’est une
page de l’histoire havraise qui se tourne : cet homme était le dernier
survivant du drame du 7 septembre 1944 qui coûta la vie à 319 havrais.
Ce
jour-là, une vague de bombardiers arrivent sur Le Havre. L’alerte est donnée et
certains vont se mettre à l’abri dans le tunnel Jenner, alors en cours de
construction. Les travaux, débutés en 1939 ont été interrompus au début du
conflit et si le tunnel montant est percé totalement, il n’en est pas de même
pour la partie descendante. Une bombe explose devant l’entrée et obstrue le
seul accès, bloquant ceux qui s’y étaient réfugiés. Il fallut plusieurs jours
pour sortir 319 cadavres, morts d’asphyxie et délivrer 7 survivants. Daniel
Canu était le dernier témoin de ce drame rappelé par une plaque commémorative à
l’entrée du tunnel.
SPORT
À L’AISE, BLAISE
Samedi
dernier, les supporters du HAC handball se retrouvaient aux Docks pour
encourager leurs favorites qui recevaient leurs homologues de
Rochechouart-St-Junien (87). Si celles-ci ne se présentaient pas comme des
foudres de guerre (avant-dernières du classement), on devait se rappeler qu’au
match aller elles l’avaient emporté et que l’infirmerie des havraises affichait
complet. Si l’arrière Yaelle Morvan en était sortie, c’est l’ailière Elisa
Perrault qui y était entrée. Ainsi, les locales allaient disputer la rencontre
avec seulement 2 joueuses de champ sur les chaises.
Fi
de ce handicap, les havraises entamaient la rencontre avec détermination (2-0 –
2ème minute). Mais les limousines n’étaient pas venues là pour
repeindre le couloir et elles résistaient aux assauts adverses (6-5 – 13ème
minute). Adja Paye mettait les points sur les « I » et avec un 6-0
les havraises mettaient la main sur le match et atteignaient la pause avec 6
buts d’avance (15-9)
La
2ème mi-temps ne fut qu’une formalité pour les Hacwomen qui avec un
5-0 relayèrent leurs adversaires à 11 longueurs (22-11 – 15ème). Et
si c’est la rochechouartaise Mathilde Vernet qui clôturait la marque, c’est
avec une avance confortable de 10 buts pour les ciel et marine que le gong
retentissait. (27-17).
Claire Mussard conteste la décision de
l’arbitre qui lui inflige une expulsion temporaire (2 mn)
Une défense efficace avec Yaelle Morvan, claire
Mussard et Marina Pantic
Ce ne sont pas deux adversaires qui vont
empêcher Louison Boisorieux de marquer un but
Emilie Bellec en veut, comme ses camarades
C’est ça qu’on appelle le marquage à la culotte
((sur Claire Mussard)
C’est Adja Paye qui est la meilleure joueuse du
match
Jane Le Nozach exprime sa joie d’avoir gagné
Un selfie avec Nikolina Lutovac
C’est une victoire assise surtout sur une défense de fer (seulement 17 buts encaissés) galvanisée par l’exploit des 2 gardiennes qui totalisent 24 arrêts à elles deux avec chacune un pourcentage supérieur à 50 %.
Moins les havraises sont nombreuses, plus elles sont redoutables et ce soir c’est à Clermont
qu’elles espèrent confirmer cette règle avant une trêve internationale qui
devrait leur permettre de recharger leurs batteries.
ESCALE
Quand
Richard Bronson décide de s’engager dans un domaine, on sait que ce ne sera
pas comme tout le monde. Alors, quand il crée Virgin Voyages, on sait d’avance
que ses paquebots ne ressembleront pas aux autres. Ainsi, le VALIANT LADY,
entré dans le port mardi dernier, ne manqua pas d’étonner ceux qui assistèrent
à cette arrivée, avec son étrave presque verticale, sa couleur grise (comme les
bateaux de guerre) et le célèbre logo Virgin.
Sorti
des chantiers Fincantieri de Gênes en 2021, c’est sa première escale dans le port
normand dont il ne repartira que le 13 avril, ce qui donne le temps au havrais
de venir le voir, d’autant plus qu’il est amarré au quai Roger Meunier (face à
l’esplanade Nelson Mandela).
Ce
paquebot qui possède 1408 cabines (93 % avec vue sur mer) n’accueille que des
passagers adultes. Non pas que ce soit un lupanar flottant, mais c’est pour
assurer la tranquillité des passagers, sans gamins qui crient et qui courent
dans les coursives. Outre ses nombreux bars, restaurants et boîtes de nuit on y
trouve des suites de rock stars et un salon de tatouage.
Pour ceux qui ne pourraient pas le voir cette fois-ci, il sera de retour le 18 pour une nouvelle escale de 8 jours
NÉCROLOGIE
Le
monde de la photographie est en deuil, un de ses plus talentueux membres nous a
quitté cette semaine. Patrick Demarchelier, né à Eaubonne en 1943, a passé
toute sa jeunesse au Havre et à Saint Adresse. Scolarisé au Lycée de garçons,
rue Ancelot (à l’époque) je l'ai côtoyé à plusieurs reprises puisque son frère cadet
Eric étant dans ma classe. Je n’aurais jamais pensé qu’il deviendrait ce
photographe de mode mondialement connu.
Parti
à Paris à l’âge de 20 ans, puis à New York en 1975, il est devenu un des plus grands
photographes du monde, travaillant pour des magazines comme Harper’s Bazaar,
Vogue , Photo ou Elle, il a vu défilé devant son objectif les femmes les plus célèbres
comme Lady Di (dont il fût le photographe personnel), Madonna et les plus
grands tops modèles Cindy Crawford, Claudia Schiffer, Linda Evangelista, Kate Moss, etc.
Il
est décédé le 31 mars à Saint Barthélémy à l’âge de 78 ans. Il était Officier
des Arts et des Lettres.
2 commentaires:
J’aime bien la fête de la scie, mais il fait toujours un peu frisquet quand elle a lieu, ça me « refroidit » pour y aller !
Le Belem est reparti vers le large, dommage que son port d’attache soit Nantes, mais n boudons pas notre plaisir de le voir quand il vient au Havre.
Tu te doutes que Daniel Camus ne m’était pas inconnu, alors j’adresse toutes mes condoléances à sa famille.
J’aime bien ton expression « elles n’étaient pas venues pour repeindre le couloir » n’empêche elles auraient pu ! En tout cas bravo les filles !
Je n’ai plus de qualificatif pour ce « bateau », c’est un porte avion ? Un cuirassé ? Bref ça ressemble à tout sauf à un paquebot, on est pourtant habituer ici au Havre de voir de tels « engins », aussi la question se pose, jusqu’où iront-ils dans la démesure…
S‘agissant de ton ami photographe Patrick Demarchelier que je ne connaissais pas, vous avez le même talent pour photographier les « stars ».
On ne peut pas être et avoir été ! Ce n'est pas tout à fait vrai... J'ai connu des mecs cons qui le sont toujours...
Bonne fin de semaine les amis.
Bonjour Dan,
La fête de la Scie est un marronnier incontournable pour ce blog. J'y suis allé toute la journée de dimanche, mais je pense aux visiteurs du matin qui n'ont pas vu grand-chose au niveau des animations.
A propos de bouder notre plaisir, on ne doit pas oublier "La boudeuse" qui vieillit dans le port.
Bien sûr je savais que tu connaissais Daniel Camus. Mais bien que je n'avais pas de photos de lui, j'ai tenu à traiter le sujet devant le silence de "notre" journal. Je n'ai eu connaissance de ce décès que dans les faire-parts où était précisé "dernier survivant du tunnel Jenner" Non seulement ils ne relisent pas leur journal, mais il ne le lisent même pas.
C'est vrai que les couloirs des Docks pourraient être repeints. Mais faisons plutôt à des entreprises locales.
Ce paquebot n'est pas des plus beaux. Mais dans "notre" journal ils sont admiratifs pour ce qu'il est la nuit, illuminé de rouge. A voir ?
Je ne peux pas dire que Patrick Demarchelier était un ami. Disons simplement que lorsque nous étions gamins, nous nous sommes croisés. Quand à comparer notre talent, c'est sympa, mais on ne jouait pas dans la même cour. Moi, je suis toujours au Havre. Si j'ai "choppé" quelques stars lors de festivals, lui travaillait en studio. Et dans ses manifestations, je ne l'ai jamais croisé. J'ai toujours suivi son travail et abonné autrefois du journal "Photo", j'ai beaucoup de ces photos. Mais j'ai un nombre si grand d'exemplaires, que je n'avais pas le temps de tout feuilleter. Alors je me suis rabattu sur internet où je n'ai pas trouvé les photos que je cherchais...
Bon vikande
Enregistrer un commentaire