ÇA SE PASSE AU HAVRE
FEU LE PARKING THIERS
Depuis
quelques mois, le parking de la Place Thiers n’est plus. Il a dû faire place au
chantier construisant des futures halles couvertes, dédiées aux métiers de
bouche, afin de redynamiser le commerce dans le quartier. Ce sera un retour aux
sources puisque, ce lieu comportait déjà une structure métallique qui abritait
un marché couvert depuis les années 1880. C’est dans les années 70 qu’un
parking y a été substitué.
Depuis
novembre, l’entreprise nordiste SPC (Stratège Plus Construction) monte
l’armature métallique. Cela s’effectuant en centre-ville, l’opération s’avère
délicate et la livraison de l’ensemble n’est prévue que pour la fin 2022.
La
structure, venue d’Espagne est posée sur du béton s’appuyant lui-même sur les
colonnes supportant les différents niveaux du parking en sous-sol. Un autre
plancher de béton, coulé sur la dalle existante surélèvera légèrement l’édifice
afin d’être de niveau avec les plus basses poutres horizontales. Des larges
parois de verre donneront à l’ensemble une large luminosité.
Selon
les plans des architectes du cabinet parisien ABA-Workshop, la toiture
métallique rappellera le style des fameuses halles de Baltard.
Cette
structure de 1000 m² accueillera quatorze commerçants et artisans qui
proposeront de la vente et des dégustations de part et d’autres d’une allée
centrale. Elle portera l’enseigne
Place-Ô-Marché, déjà gestionnaire de 5 halles dans les régions des
Hauts-de-France et de Picardie.
LE HAVRE EN LITTERATURE
« Pour
aimer sa patrie, il faut la quitter. Je suis attaché à la mienne, quoique je
n’y tienne ni par ma fortune ni par mon état ; mais j’aime les lieux où pour la première fois j’ai vu la lumière,
j’ai senti, j’ai aimé, j’ai parlé. »
Ainsi parlait Bernardin de Saint Pierre, né au
Havre le 19 janvier 1737. Cet aventurier, écologiste avant les autres, auteur entre autres de « Voyage à l’île
de France, à l’île de Bourbon et au Cap de Bonnes Espérance par un
Officier du Roi », « Etudes de la nature » et surtout
« Paul et Virginie » qui lui apportera sa notoriété, a sa statue au
Havre devant le Palais de justice.
SPORT
COUPS DE CHAPEAU
Il
n’est pas d’usage que je parle hand alors qu’il n’y avait pas de match aux
Docks cette semaine. Pourtant j’ai deux raisons de revenir en parler cette
semaine.
Le
premier coup de chapeau est pour nos handballeuses héroïques en déplacement la
semaine dernière dans les Hauts de France. Décimées par la Covid et les
blessures, elles se sont présentées à seulement 9 dans la salle de Saint Amand
les Eaux, leader incontesté du championnat (9 victoires pour 1 défaite) et
invaincu chez lui. Une seule fille sur les chaises pour assurer les rotations
contre 14 joueuses ambitieuses et sûres de leur faîte, la tâche s’annonçait
difficile pour ne pas dire impossible. Et pourtant, les havraises ont pris l’affaire
à bras le corps, chacune d’entre elles a disputé la totalité de l’heure de jeu, elles ont terminées la langue par terre mais victorieuses.
Dominatrices de bout en bout, elles l’ont emporté de belle manière avec la
bagatelle de 6 buts d’avance (29-35).
Louison Boisorieux - 9 buts
Marina Pantic - 13 arrêts
Souhaitons-leur
de récupérer très vite leurs camarades de jeu et qu’elles puissent ainsi
montrer à leurs adversaire qui c’est le HAC !!!
Le
2ème coup de chapeau va à une handballeuse qui ne joue plus au
hand. Il s’agît d’Amandine Tissier qui a suivi sa formation au HAC où
elle intégra bien vite l’équipe première qui à l’époque était la seule équipe à
pouvoir prétendre titiller la suprématie messine. C’est ainsi qu’elle a rempli
son CV avec des titres de vice-championne de France, 2 coupes de France et
surtout une victoire en coupe d’Europe en 2012.
Mais le vent a tourné pour le
HAC et la normande dû s’exiler en Bretagne, à Brest précisément où elle
retrouva une équipe qui prit la succession du HAC en tant que poil à gratter de
Metz. C’est là qu’elle tutoya la sélection en équipe de France. Retenue pour un
stage, malheureusement, elle ne put franchir la dernière porte pour cause de
blessure. Mais pour elle, ce n’était que partie remise. Mais, un matin, des
fourmis dans une main, puis dans l’autre main, puis dans les pieds. On consulte
et le diagnostic est assené comme un coup de massue (l’image est banale, mais
je n’en ai pas d’autres) : sclérose en plaque. Mauvaise pioche pour une
athlète de haut niveau que de contracter une maladie qui s’attaque aux muscles.
Mais la jeune femme n’est pas du genre à se décourager. Elle continua sa
carrière de handballeuse parallèlement au suivi de son traitement qui, elle le
savait, ne la guérirait pas (on ne sait pas guérir cette maladie), mais destiné
à en ralentir l’évolution. Néanmoins, à l’automne dernier, il fallut changer de
traitement, et celui-ci plus lourd, plus astreignant, plus fatiguant, la
conduisit à arrêter le handball. Enfin, arrêter n’est pas le mot, car pour
Amandine, il n’est question que d’une parenthèse, car elle le pense, elle le
croit, elle le sait, elle rejouera au handball un jour où l’autre.
Les
réseaux sociaux s’étant emparé de son histoire, les médias vinrent très vite s’y
intéresser. Et loin de se replier sur elle-même, comme le font certains malades
qui vont jusqu’à cacher leur maladie à leur entourage, elle répondit aux sollicitations
journalistiques. Et avec toute sa simplicité, elle répond, elle dit, elle
explique, elle partage. C’est ainsi que jeudi matin, alors que je trempais ma
tartine beurrée dans mon bol de chocolat, j’eu la surprise de la voir arriver
sur l’écran de ma télévision en tant qu’invitée de Télé-matin. En face de
Thomas Sotto, le journaliste qui pose les bonnes questions, elle fit les bonnes
réponses en communiquant son courage et sa détermination à tous ceux qui comme
elle souffre de cette maladie. Elle leur délivra un message d’’espoir envers la
recherche médicale pour trouver prochainement un remède pour une guérison totale.
Amandine,
tu as eu raison de venir sur le plateau de Télé-matin car tu fais partie de
cette catégorie de gens rares, trop rares malheureusement, qui sont des
exemples. Bisous et bon courage.
LES MOTS DU HAVRE
L’ACTU PAR LES BIRDS