samedi 22 janvier 2022

SEMAINE 04/22

 ÇA SE PASSE AU HAVRE

FEU LE PARKING THIERS

            Depuis quelques mois, le parking de la Place Thiers n’est plus. Il a dû faire place au chantier construisant des futures halles couvertes, dédiées aux métiers de bouche, afin de redynamiser le commerce dans le quartier. Ce sera un retour aux sources puisque, ce lieu comportait déjà une structure métallique qui abritait un marché couvert depuis les années 1880. C’est dans les années 70 qu’un parking y a été substitué.

 


            Depuis novembre, l’entreprise nordiste SPC (Stratège Plus Construction) monte l’armature métallique. Cela s’effectuant en centre-ville, l’opération s’avère délicate et la livraison de l’ensemble n’est prévue que pour la fin 2022.

            La structure, venue d’Espagne est posée sur du béton s’appuyant lui-même sur les colonnes supportant les différents niveaux du parking en sous-sol. Un autre plancher de béton, coulé sur la dalle existante surélèvera légèrement l’édifice afin d’être de niveau avec les plus basses poutres horizontales. Des larges parois de verre donneront à l’ensemble une large luminosité.

 


            Selon les plans des architectes du cabinet parisien ABA-Workshop, la toiture métallique rappellera le style des fameuses halles de Baltard.

 


            Cette structure de 1000 m² accueillera quatorze commerçants et artisans qui proposeront de la vente et des dégustations de part et d’autres d’une allée centrale. Elle portera  l’enseigne Place-Ô-Marché, déjà gestionnaire de 5 halles dans les régions des Hauts-de-France et de Picardie.



LE HAVRE EN LITTERATURE

« Pour aimer sa patrie, il faut la quitter. Je suis attaché à la mienne, quoique je n’y tienne ni par ma fortune ni par mon état ; mais j’aime les lieux  où pour la première fois j’ai vu la lumière, j’ai senti, j’ai aimé, j’ai parlé. »

 


Ainsi parlait Bernardin de Saint Pierre, né au Havre le 19 janvier 1737. Cet aventurier, écologiste avant les autres,  auteur entre autres de « Voyage à l’île de France, à l’île de Bourbon et au Cap de Bonnes Espérance par un Officier du Roi », « Etudes de la nature » et surtout « Paul et Virginie » qui lui apportera sa notoriété, a sa statue au Havre devant le Palais de justice.


SPORT

COUPS DE CHAPEAU

            Il n’est pas d’usage que je parle hand alors qu’il n’y avait pas de match aux Docks cette semaine. Pourtant j’ai deux raisons de revenir en parler cette semaine.

            Le premier coup de chapeau est pour nos handballeuses héroïques en déplacement la semaine dernière dans les Hauts de France. Décimées par la Covid et les blessures, elles se sont présentées à seulement 9 dans la salle de Saint Amand les Eaux, leader incontesté du championnat (9 victoires pour 1 défaite) et invaincu chez lui. Une seule fille sur les chaises pour assurer les rotations contre 14 joueuses ambitieuses et sûres de leur faîte, la tâche s’annonçait difficile pour ne pas dire impossible. Et pourtant, les havraises ont pris l’affaire à bras le corps, chacune d’entre elles a disputé la totalité de l’heure de jeu, elles ont terminées la langue par terre mais victorieuses. Dominatrices de bout en bout, elles l’ont emporté de belle manière avec la bagatelle de 6 buts d’avance (29-35).

Louison Boisorieux - 9 buts

Marina Pantic - 13 arrêts

            Souhaitons-leur de récupérer très vite leurs camarades de jeu et qu’elles puissent ainsi montrer à leurs adversaire qui c’est le HAC !!!

            Le 2ème coup de chapeau va à une handballeuse qui ne joue plus au hand. Il s’agît d’Amandine Tissier qui a suivi sa formation au HAC où elle intégra bien vite l’équipe première qui à l’époque était la seule équipe à pouvoir prétendre titiller la suprématie messine. C’est ainsi qu’elle a rempli son CV avec des titres de vice-championne de France, 2 coupes de France et surtout une victoire en coupe d’Europe en 2012.

    Mais le vent a tourné pour le HAC et la normande dû s’exiler en Bretagne, à Brest précisément où elle retrouva une équipe qui prit la succession du HAC en tant que poil à gratter de Metz. C’est là qu’elle tutoya la sélection en équipe de France. Retenue pour un stage, malheureusement, elle ne put franchir la dernière porte pour cause de blessure. Mais pour elle, ce n’était que partie remise. Mais, un matin, des fourmis dans une main, puis dans l’autre main, puis dans les pieds. On consulte et le diagnostic est assené comme un coup de massue (l’image est banale, mais je n’en ai pas d’autres) : sclérose en plaque. Mauvaise pioche pour une athlète de haut niveau que de contracter une maladie qui s’attaque aux muscles. Mais la jeune femme n’est pas du genre à se décourager. Elle continua sa carrière de handballeuse parallèlement au suivi de son traitement qui, elle le savait, ne la guérirait pas (on ne sait pas guérir cette maladie), mais destiné à en ralentir l’évolution. Néanmoins, à l’automne dernier, il fallut changer de traitement, et celui-ci plus lourd, plus astreignant, plus fatiguant, la conduisit à arrêter le handball. Enfin, arrêter n’est pas le mot, car pour Amandine, il n’est question que d’une parenthèse, car elle le pense, elle le croit, elle le sait, elle rejouera au handball un jour où l’autre.

            Les réseaux sociaux s’étant emparé de son histoire, les médias vinrent très vite s’y intéresser. Et loin de se replier sur elle-même, comme le font certains malades qui vont jusqu’à cacher leur maladie à leur entourage, elle répondit aux sollicitations journalistiques. Et avec toute sa simplicité, elle répond, elle dit, elle explique, elle partage. C’est ainsi que jeudi matin, alors que je trempais ma tartine beurrée dans mon bol de chocolat, j’eu la surprise de la voir arriver sur l’écran de ma télévision en tant qu’invitée de Télé-matin. En face de Thomas Sotto, le journaliste qui pose les bonnes questions, elle fit les bonnes réponses en communiquant son courage et sa détermination à tous ceux qui comme elle souffre de cette maladie. Elle leur délivra un message d’’espoir envers la recherche médicale pour trouver prochainement un remède pour une guérison totale.

            Amandine, tu as eu raison de venir sur le plateau de Télé-matin car tu fais partie de cette catégorie de gens rares, trop rares malheureusement, qui sont des exemples. Bisous et bon courage.

LES MOTS DU HAVRE






L’ACTU PAR LES BIRDS



2 commentaires:

DAN a dit…

Les commerçants de bouche du quartier Coty Thiers, notamment ceux de l’avenue René Coty depuis cette place Thiers jusqu’au carrefour avec la rue Sarrail, sont inquiets du fait qu’ils ont déjà du mal joindre les deux bouts en raison de la trop forte concurrence avec le centre Coty et notamment Monoprix.
Les commerces dans cette avenue ne durent que quelques années dans le meilleur des cas, mais plus souvent quelques mois d’une manière générale. On sait que la concurrence peut être bonne pour le consommateur, mais quand un groupe s’installe il bénéficie d’un poids financier hors de propos avec celui des petits commerçants. Ce groupe est prêt à perdre quelques bénéfices au début de sa nouvelle exploitation afin d’éliminer la concurrence des artisans alentour. Comment ceux-ci, pourront-ils faire face non pas à une concurrence basée sur la qualité des produits, mais sur l’économie quelque peu déloyale ? Cette réflexion n’est pas de moi-même, mais de l’union des petits commerçants que je connais bien depuis des années.

On peut dire que Bernardin de Saint-Pierre a beaucoup voyagé, non seulement lui-même mais sa statue inaugurée en 1852 devant le musée bibliothèque puis placée sur la place Gambetta en 1893, elle est transférée devant l’Hôtel de ville en 1922, pour se retrouvée en 1952 devant la Palais de Justice, et tout ce périple en compagnies de Casimir Delavigne.

Les sportifs en général nous montrent le chemin de la volonté, et là avec Amandine on peut dire que s’en est une belle démonstration, bravo Amandine mon ami Daniel a dû être ravi de t’entendre.

Du moment que ce ne sont pas les maux du Havre…

Je n’imagine pas un chef d’orchestre avec un pain de deux livres à la main dirigeant sa formation…

Bonne fin de semaine Michèle et Gédé.

Gédé de Le Havre a dit…

Bonjour Dan,
La querelle petits commerces / grandes surfaces existe depuis que celles-ci sont apparues. Et loin de moi l'idée de trancher. Si je suis pour la sauvegarde du petit commerçant, je suis désolé de n'être pas pratiquant puisque j'habite à quelques centaines de mètres d'Auchan. Néanmoins, il ne faut pas confondre grandes surfaces tels que Auchan, Magasins U ou autres avec ces centres commerciaux qui regroupent des petits commerçants. Ceux qui sont aux Halles centrales ne se plaignent pas et avec les bars autour, il y a tout pour être heureux. Quant à s'installer rue Maréchal Joffre, c'est vrai que dans la configuration actuelle, c'est osé. Il faut la bonne idée.

J'ai pensé souvent évoquer les voyages des 2 statues devant le palais de justice mais je n'ai pas trouvé le temps de me replonger dans ma doc pour reconstituer l'Odyssée. Et, en mal de sujet, j'ai trouvé cette citation de Bernardin de Saint Pierre (dont je n'ai même pas lu Paul et Virginie) et ça m'a semblé intéressant de mettre en exergue pour vanter notre ville.

Je savais ton ami Daniel handicapé par le maladie, mais je ne savais pas laquelle. Je n'ai jamais eu l'occasion d'en parler, même si quand je lui demandais : "Comment ça va ?" il me répondait souvent :"Couci, couça". Mais je ne sais pas s'il fait partie de mes lecteurs. Quant à Amandine, il faudrait un heureux hasard pour qu'elle lise cet article.

Je ne sais pas où ton chef d'orchestre prend son cidre, mais ici, il ne s'agît que de baguettes.

Bon ouiquande à toi et Marie Jo