dimanche 8 mars 2015

AGENDA

Dimanche
8
Mars

Journée de la femme

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes que l’on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu’on connaît à peine
Qu’un destin différent entraîne

Et qu’on ne retrouve jamais






(…)
Alors au soir de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Qu’on n’a pas su retenir


Poème d’Antoine Paul mis en musique par Georges Brassens (http://youtu.be/l4Q7urIVYAE)

4 commentaires:

L'pere Cantoche a dit…

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles Baudelaire

Gédé de Le Havre a dit…

Belle réponse sur le sujet des passantes, celles qu'on n'a pas eues, celles qu'on a aimées l'espace de quelques secondes, quelques minutes tout au plus. La différence entre Charles Baudelaire et Antoine Paul, c'est que le premier parle d'une passante, et on peut penser qu'il a guéri sa frustration sur la suivante alors qu'Antoine Paul écrit sur toutes les passantes, toutes les passantes d'une vie. Il en ressort de ce poème, si bien mis en musique par Brassens, une grande solitude et une grande tristesse qui m'émeut chaque fois j'entends cette chanson.
Bon dimanche l'ami.

Gédé de Le Havre a dit…

... chaque fois QUE j'entends...
s'quses !

phyll a dit…

-" dis ma femme, il n'y a pas si longtemps chaque fois qu'on faisait l'amour, c'étaient les feux d'la St Jean qui brûlaient comme au premier jour... les enfants sont grands maintenant, ils s'en vont tout seul à l'école... il est temps qu'nos sentiments retrouvent un peu la parole..."

Philippe Clay.