Il y a encore quelques années, le slogan en matière de travail était : "Place aux jeunes". Il paraissait normal qu'après 40 ans passés au travail, chaque individu aspire au repos, aux loisirs. Marcher, randonner, courir, pédaler, lire, écrire, peindre, sculpter, voyager, voir Syracuse, l'île de Pâques et Kairouan et les grands oiseaux qui s'amusent à glisser l'aile sous le vent, faire pousser des carottes et des navets, jouer aux boules, regarder la mer, voilà à quoi aspirent la grande majorité des travailleurs, c'était comme une récompense, un droit bien mérité.
Autre temps, autre moeurs, aujourd'hui, il s'agit de maintenir les anciens au travail. Pour justifier cet empannage, on nous dit que, plus que l'enthousiasme de la jeunesse, les entreprises ont besoin de l'expérience des anciens. Quelle hypocrisie ! La raison en est essentiellement financière. Un jeune qui ne trouve pas de travail à la fin de ses études ne coûte rien à la société, il n'a pas droit au chômage et il ne touchera le RMI qu'à 25 ans révolus. Tandis qu'à un ancien qui ne travaille plus, on doit lui payer des indemnités de chômage ou de retraite quand ce n'est pas du RMI, et tout cela coûte cher. Alors chacun à sa place : les vieux au boulot et les jeunes dans les halls d'immeuble !
1 commentaire:
Heureux retraité que tu es !! Je t'envie !
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