HISTOIRE
Le mot havre signifie port, tout simplement ; vient-il du latin habulum, ou du celtique aver ? c’est là une question que nous abandonnons volontiers à qui voudra la relever, jusqu’à ce que nous en ayons aperçu l’importance.
On désignait autrefois la ville du Havre par cette appellation, le havre de Notre-Dame de Grâce, du nom d’une chapelle dédiée à la Vierge, et qui occupait l’emplacement où se trouve maintenant l’église Notre Dame. Plus tard, pour abréger, on dit le havre de Grâce, et enfin le Havre, seul nom qui soit employé aujourd’hui dans les actes officiels.
Pendant les sombres journées qui ouvrirent l’hégire républicaine de France, on substitua au doux nom de Grâce un terrible nom propre : dans le délire d’un fanatisme que nous avons peine à comprendre, on dit le Havre-Marat… Marat ! nom dont nous aurions tous l’intelligence s’il s’appliquait à quelque bête fauve, mais énigme de sang qui épouvante, confond, surpasse la raison humaine, puisque c’est un nom d’homme !
Cependant la ville du Havre ne méritait point cette injure, car elle avait traversé les jours de la terreur, jours épouvantables dont chaque minute fut sanglante, sans donner à ses citoyens l’exemple d’une seule exécution à mort ; aussi, quand les restes de Marat passèrent du Panthéon à l’égout, leur place naturelle, son nom, odieuse épithète, fut rejeté avec horreur par la ville de François Ier, et désormais on ne l’appela plus que le Havre.
J. MORLENT
(Le Havre et son arrondissement – 1840)
On désignait autrefois la ville du Havre par cette appellation, le havre de Notre-Dame de Grâce, du nom d’une chapelle dédiée à la Vierge, et qui occupait l’emplacement où se trouve maintenant l’église Notre Dame. Plus tard, pour abréger, on dit le havre de Grâce, et enfin le Havre, seul nom qui soit employé aujourd’hui dans les actes officiels.
Pendant les sombres journées qui ouvrirent l’hégire républicaine de France, on substitua au doux nom de Grâce un terrible nom propre : dans le délire d’un fanatisme que nous avons peine à comprendre, on dit le Havre-Marat… Marat ! nom dont nous aurions tous l’intelligence s’il s’appliquait à quelque bête fauve, mais énigme de sang qui épouvante, confond, surpasse la raison humaine, puisque c’est un nom d’homme !
Cependant la ville du Havre ne méritait point cette injure, car elle avait traversé les jours de la terreur, jours épouvantables dont chaque minute fut sanglante, sans donner à ses citoyens l’exemple d’une seule exécution à mort ; aussi, quand les restes de Marat passèrent du Panthéon à l’égout, leur place naturelle, son nom, odieuse épithète, fut rejeté avec horreur par la ville de François Ier, et désormais on ne l’appela plus que le Havre.
J. MORLENT
(Le Havre et son arrondissement – 1840)
3 commentaires:
Tout au début, DuChillou l'architecte avait proposé à François 1er le nom de Françoise de Grasse qui fut employé avant le Havre de Grasse. Petite anecdote de cette période : Dans le bassin du Roy fut construit un beau vaisseau, tellement grand qu'il ne pouvait sortir du petit port, il fut donc démonté puis remonté à l'extérieur. Comme quoi la stupidité de certains ingénieurs se perpétue avec l'age...
Bonjour, une autre version sur l’origine et le nom de la ville c’est par A.E.Borély
qui écrit en 1880 une très documentée « Histoire de la Ville du Havre » et qui dit dans son tome 1, chap 3 :
le hable (abri) de Grasse (du latin Grassus, embouchure, estuaire) nom repris par les marins qui fréquentaient les ports de Leure et Harfleur de la même manière que Graville qui s’est écrit Grasville ; pas de chapelle ni trace d’habitat (au moins à cet endroit) sur cette plaine marécageuse où les habitants du village d’Ingouville faisaient brouter leurs troupeaux au printemps avant ce 2 Mars 1517 quand Guyon Le Roy Amiral du Chillou, sur ordre de François 1er, enfonça les jalons du futur port et dirigea les travaux des maîtres maçons Michel Ferey et Jehan Gaulwin ; la naissance de la ville devait suivre très rapidement « Françoise de Grace » (déformation mystique) deviendra vite « Le Havre de Grace », puis le Havre…
…il y a cinq cent ans bientôt…
Toujours aussi documente, frangin ! Si je ne me trompe pas le bateau en question devait se nommer la Grande Francoise mais pour le bassin le nom de bassin de Leure s'impose a mon esprit et les planches du demontage se seraient transformees en cabane. (SEO).
Enregistrer un commentaire