vendredi 4 octobre 2013

LE HAVRE, MA VILLE...

G A L E T S


En septembre 1944, les avions alliés déversèrent des milliers de tonnes de bombes sur Le Havre, occupé par les allemands. En quelques jours, la ville devint un immense champ de ruines, aussi méthodiquement nettoyé que Dresde ou Hiroshima. Aucune construction ne résista aux explosions ni aux flammes, sauf quelques pans de murs déchiquetés, calcinés, émergeant d’un monceau de pierres et de cadavres. Lors de la reconstruction, une partie des ruines fut rejetée vers le rivage par une armée de bulldozers ; puis la mer, par le jeu des marées, commença à polir, arrondir, rouiller, modeler ces gravats de l’ancien Havre qui constitue, aujourd’hui, l’une des substances de la plage. Les milliers de havrais qui bronzent ici chaque été, trônent, sans y penser, sur les restes de leurs ancêtres, réduits de jour en jour à des galets moins crochus, moins difformes, plus ronds.
Benoît Duteurtre
Drôle de temps
Editions Gallimard - 1996








9 commentaires:

DAN a dit…

Jamais aucun bulldozer n'a rejeté les gravas à la mer, ces derniers ont servit à rehausser le niveaux des rues du Havre, et si quelques briques ou autres morceaux de béton sont encore visible sur la plage, ils proviennent de la décharge qui était à Dollemard que les courants, ont apporté ici.
S'ils avaient agit ainsi, les mines et autre "pétards" qu'il y avait le long de la plage et sur les galets,(mur de l'Atlantique oblige) il aurait été difficile à ramasser, et sans doute que quelques-uns auraient exploser au passage de ces "bulldozers...

brigitte a dit…

une info et 2 versions !! comment savoir le fin mot de l'histoire

DAN a dit…

@ Brigitte,
Facile, envoyez-moi un mail, ou mieux rencontrons-nous afin que je puisse vos expliquer, avec d'autres historiens havrais, et non des moindres, comment s'est passé réellement la reconstruction une fois la guerre terminée, et nous avons pour ça beaucoup de photos et témoignages qui vous démontrerons le bien fondé de mon précédent commentaire.
A vous relire.

jeanpaul76 a dit…

Une note plus gaie tu n'as pas pris que des galets j'me comprends
bonne soirée

Gédé de Le Havre a dit…

Bien sûr que je n'ai pas cru vraiment à la version de Benoit Duteurtre et que je sais celle de Dan exacte. Pour que les choses soient bien claires, je préciserais que Dan est un historien éminent de la ville du Havre alors que Benoit Duteurtre est un romancier et "Drôle de temps", d'où est extrait ce texte est une nouvelle. Et dans une nouvelle on peut donner libre cours à son imagination en tordant le cou à l'histoire. Et si j'ai publié ce texte plus romantique que réaliste, c'est qu'il me permettait de passer quelques photos de la plage que j'avais en stock...

DAN a dit…

Bien parlé Gédé, rien à ajouter bravo !

brigitte a dit…

dan
voici mon mail bernard.leblond@sfr.fr
bon notre ami gédé s'est amusé.
effectivement jean paul il n'y a pas que des galets !!!!!

l'père cantoche a dit…

C'est vrai, c'est vraaaai...! Comme disait Tonton...
Un écrivain " impressionniste " qui prend parfois des libertés avec la stricte vérité historique pour poétiser son propos romanesque...
un écrivain que j'aime bien, cher Gédé, et dont j'ai lu presque tous les livres.
J'ai beaucoup publié sur mon blog cet arrière-petit-fils du Président René Coty....
Quand à notre ami Dan, notre " potavrais " chapeauté, il récidive joliment en mettant en doute la véracité historique de certains de ses écrits :
Ne m'écrivais-t'il pas ?
" quelle drôle d'idée il a cet écrivain, en faisant la planche "
http://percantoch.blog.mongenie.com/index.php?idblogp=1022087
et : " pour le numéro de l'hopital psychiatrique, voir l'annuaire "
http://percantoch.blog.mongenie.com/index/p/2012/12/1858502
Et bien sûr, mon Ami, jeter un petit coup d'oeil à mon article posté, pas plus tard qu'hier, sur les galets d'Etretat mettant en exergue un extrait des " pieds dans l'eau " toujours du même Auteur...
Etonnant, non !

Gédé de Le Havre a dit…

J'ai lu ton extrait de "pieds dans l'eau" sur les galets d'Etretat que tu as publié sur ton blog. Si je n'ai pas laissé de commentaires, c'est que je n'avais rien à ajouter à ceux qui m'avaient précédé.Et fidèle à la pensée de notre ami Pierre Dac : "« Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir. », je me suis abstenu, déjà surpris de me retrouver chez toi au cœur des débats.http://percantoch.blog.mongenie.com/