lundi 26 mars 2018

UN BATEAU, UNE HISTOIRE...

LE "PARIS"



LE PARIS, mis sur cale en 1913, fût lancé le 12 septembre 1916, pendant la 1ère guerre mondiale. Aussi, resta-t-il en rade de Quiberon avant d’être remorqué vers les Chantiers de Saint Nazaire en 1919. Et ce n’est que le 15 juin 1921 qu’il entreprit ses voyages sur la ligne de New York.


Rapidement éclipsé par l’ « Ile de France » et le « Normandie » il est resté un peu méconnu. Pourtant sa carrière commença fort bien. Le Président de la Transat d’alors, M. J. Dal Piaz,, avait voulu rompre avec le style « château » du « France » et il lui fit adopter une décoration plus conforme à l’époque d’après-guerre, qu’il confia aux meilleurs artistes français.


L’exploitation du « Paris » a été marquée par la malchance. Outre les échouages, les abordages et les avaries, il connut surtout deux incendies.  Le premier en août 1929 détruisit une partie des locaux communs. Après 5 mois de réparations à Saint Nazaire, il reprit ses rotations avec une 3ème classe considérablement réduite, les américains limitant les entrées d’émigrés européens


Affecté un moment aux croisières, il se révéla peu adapté à cette activité et retrouva la ligne de l’Atlantique Nord jusqu’au 18 avril 1939, quand il fût victime d’un nouvel incendie dans le port du Havre, alors qu’il chargeait des objets d’art destinés à l’exposition internationale de New York. Alors que les pompiers havrais pensent avoir maîtrisé l’incendie, un fort vent le ranime pendant la nuit et le paquebot alourdi par les tonnes d’eau déversées chavire et coule le long du quai Joannes Couvert. En novembre 1946, le « Liberté » ira s’endommager sur l’épave restée sur place. Celle-ci sera enlevée en 1947.


4 commentaires:

dan a dit…

Une photographie montre le capitaine du Paris sur la plate-forme que l’on peut voir sur la photo du paquebot en feu. Ce commandant voulait respecter la tradition qui veut que ce soit lui qui parte en dernier du navire, s’étant assuré auparavant que tous les passagers et l’équipage aient quitté le navire. Mais du fait de la trop forte inclinaison du navire, c’est à partir de cette plate-forme que la capitaine a pu quitter, en dernier, le Paris.

phyll a dit…

c'est encore et toujours émouvant de voir un navire dans ces conditions !....

Gédé de Le Havre a dit…

Merci Dan, pour cette précision qui enrichit ce sujet.

dan a dit…

De rien Gédé !