Les bosses du caillebotis m'agacent la colonne vertébrale. Je me fais un peu l'effet d'une tranche d'échine de porc posée sur la grille d'un barbecue déformée par la rouille. Si je voulais, je pourrais compter exactement le nombre de lattes de bois brûlantes qui me barrent le dos. Un plancher tout neuf, torturé par le soleil tout l'été. J'ai pourtant mis du bois exotique quand j'ai refait la petite terrasse de la cabane. Mais tout exotique qu'il est le bois, il s'est contorsionné, tordu à presque s'en arracher les clous, comme s'il avait voulu se carapater et se mettre à l'ombre, lui aussi.
Dominique Delahaye
1 commentaire:
Ah, MAI 68.... MAI 2008, promis je m'y re MAI S. (c'etait un message personnel)
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