MARIE NOEL ET PETIT POUCET
Au milieu du bois, il y avait une pauvre maisonnette qu'avait construite un bûcheron pauvre mais honnête pour abriter sa famille. Cette famille, c'était la famille Poucet dont l'historien Charles Perrault mous a conté les aventures. Malheureusement, l'histoire telle que nous l'a racontée le conteur est tout à fait erronée. En effet, comment aurait fait le jeune Poucet pour distinguer ses propres cailloux des autres cailloux du chemin ? En ce qui concerne l'épisode des miettes de pain, c'est encore plus farfelu. Comment Petit Poucet aurait eu du pain à semer en chemin alors que c'est précisément parce qu'il n'avait plus rien à donner à manger à ses enfants que Poucet père avait décidé de perdre sa progéniture dans la forêt ? Quant à l'épisode des bottes de sept lieues il ne peut être corroboré faute de n'avoir jamais retrouvé un seul exemplaire de ce genre de chaussures. En réalité, les choses se sont passées ainsi :
Lorsque les enfants Poucet se sont retrouvés prisonniers, personne ne vint les voir, damdililidam, damdililidam que la fille du geôlier, que la fille du geôlier.
Un jour, il lui demande, damdililidam, damdililidam : "Que dit-on de nous ?"
-On dit de vous en ville, damdililidam, damdililidam, on dit de vous en villes que vous serez mangés.
- Mais s'il faut qu'on nous mange, damdililidam, damdililidam, déliez-nous les pieds."
La fille était jeunette, damdililidam, damdililidam, les pieds leur à déliés.
Les jeunes étaient alertes et sitôt les pieds désentravés, ils se sont fait la paire, sans qu'au préalable Petit Poucet qui était le plus malin ait planqué les santiags de leur ravisseur. Quand celui-ci s'aperçut que son dîner avait fait la belle, il ne pu sortir dans la boue du chemin simplement chaussé de ses tongues et il du renoncer à ses projets culinaires. De son côté, devant ses échecs répétés, le Père Poucet se résolut à garder ses enfants en se faisant embaucher à la SNCF et en travaillant plus pour gagner plus Ainsi, tout rentra dans l'ordre.
Les jeunes étaient alertes et sitôt les pieds désentravés, ils se sont fait la paire, sans qu'au préalable Petit Poucet qui était le plus malin ait planqué les santiags de leur ravisseur. Quand celui-ci s'aperçut que son dîner avait fait la belle, il ne pu sortir dans la boue du chemin simplement chaussé de ses tongues et il du renoncer à ses projets culinaires. De son côté, devant ses échecs répétés, le Père Poucet se résolut à garder ses enfants en se faisant embaucher à la SNCF et en travaillant plus pour gagner plus Ainsi, tout rentra dans l'ordre.
On retrouve aujourd'hui toute la famille Poucet à la veillée, le jour de Noël. Il y a là le père et la mère Poucet et leurs huit enfants. En effet aux sept précédents, Ultra Max Poucet, Maxi Poucet, Grand Poucet, Moyen Grand Poucet, Moyen poucet, Moyen Petit Poucet et Petit Poucet était venu s'ajouter il y a quelques années, un petit ravisé : Mini Poucet. Pour l'occasion, le vin des Rochers avait remplacé le Gévéor quotidien et les époux Poucet avaient consommé sans modération. Aussi, peu après que les douze coups de minuit aient résonné, Poucet père qui avait le vin mauvais eut une poussée de fièvre et décida que ça allait bien comme ça, que la fête était terminée et il poussa tout ce petit monde à aller se coucher. Toute la famille gagna les chambres et s'endormit tranquillement.
C'est vers les cinq heures du matin qu'un grand bruit vint du séjour. Les parents, encore dans les vapeurs distillées par Bacchus, n'entendirent pas, mais les enfants se réveillèrent tous. C'est Petit Poucet, toujours aussi vif qui fût le premier en bas. Et là, il n'en crut pas ses yeux. Devant la cheminée, se tenait une jolie jeune fille vêtue tout en rouge : un manteau rouge souligné de parements de fourrure blanche entrouvert sur une élégante mini jupe et un caraco du meilleur effet. Elle portait également des bas rouges et un petit chapeau pointu avec les mêmes parements que le manteau, surmonté d'un pompon blanc.
"Le petit chaperon rouge !" s'exclama Petit Poucet.
"Tu n'y est pas, répondit la jeune fille. Je m'appelle Marie Noël, je suis la fille du Père Noël .
- La fille du Père Noël !" s'étonna Petit Poucet.
- Toute la nuit j'ai aidé mon père, toute la nuit j'ai donné des cadeaux à tous les enfants et je suis tombé là par hasard. Je me suis égaré et je cherche mon père.
- Il n'est pas là. Il est passé chez nous il y a quelques heures. Et heureusement que je ne l'ai pas vu, sinon, je lui aurais dit son fait. Je déteste cet homme !
- Comment peux-tu dire cela ? Tous les enfants aiment le Père Noël.
- Le Père Noël est une ordure ! C'est l'homme le plus injuste que je connaisse : Il donne beaucoup aux enfants de riches et peu aux enfants de pauvres. Dans les grandes maisons cossues, il distribue des ordinateurs, des voitures télécommandées, des Nitendo DS, des XBox 360 et autres jouets très chers alors que chez nous, famille modeste, nous n'avons eu que des chocolats à son effigie.
- Je ne voyais pas les choses comme ça et personne n'a jamais fait cette remarque. Néanmoins, elle me parait judicieuse. Aussi, dès que je vais retrouver mon père, je lui ferai part de ta réflexion.
Sitôt rentrée, Marie Noël transmit le message de Petit Poucet à son père. Hélas, celui-ci, vieux et têtu refusa de changer ses ancestrales habitudes. Devant cet échec, sa fille attendit patiemment l'heure de succéder à son père pour pouvoir réparer cette injustice. Mais le Père Noël est éternel et le passage de pouvoir ne se fit et ne se fera jamais. C'est pourquoi aujourd'hui et pour toujours, à Noël, les enfants de riches auront des cadeaux de riches et les enfants de pauvres auront des cadeaux de pauvres.
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