dimanche 7 janvier 2018

UN BATEAU, UNE HISTOIRE


LE PAQUEBOT DE GRASSE




            Le paquebot DE GRASSE fait partie de ces bateaux qui connurent une carrière riche en événements. Pendant près de 40 ans, sous le pavillon de trois nations, il traversa une guerre mondiale, il subit plusieurs transformations et deux naufrages.



            Alors qu’il est en construction aux chantiers Cammel Laird & Co à Birkenhead, sous le nom de SUFFREN, il doit être cédé à la France qui le rebaptise DE GRASSE. Mis en service en 1924 pour la Compagnie Générale Transatlantique, il est affecté à la ligne Le Havre – New York.

            Au début de la guerre, il continue ses traversées, mais avec des hublots obstrués et il est équipé d’un léger armement. En 1940, il devient transport de troupes jusqu’au mois de mai quand les allemands le transforment en caserne flottante à Bordeaux. En mai 1942, il est rendu au gouvernement de Vichy qui en fait un navire-école. Lors de leur retraite, en août 1944, les allemands le coulent.



            Renfloué en août 1945, il subit des  transformations aux chantiers de Penhoët au cours desquelles il perd une cheminée. Puis il retrouve son affectation primitive : la liaison Le Havre – New York. Il sera la seule grosse unité de la Transat affecté sur cette ligne de juillet 1947 à juillet 1949, date à laquelle il laisse la place à l’Ile de France rénové et au tout nouveau Flandre. En avril 1952, il est affecté à la ligne des Antilles où il assurera 7 rotations jusqu’en 1953.

            Il est alors vendu à la Canadian Pacific qui le rebaptise EMPRESS OF CANADA. Repeint en blanc, il  assure la ligne Liverpool – Québec – Montréal. En 1956, il est acquit par la Siosa Line qui le rebaptise VENEZUELA. En 1960, il reçoit une nouvelle proue.

            Le 17 mars 1962, il s’échoue près de Cannes. Renfloué, il est cédé aux chantiers de La Spezzia pour démolition en août 1962. 



Longueur : 167,6 m
Maître bau : 21,7 m
Port en lourd : 8620 tonnes
Tonnage : 11759 tonnes
Puissance : 12500 chevaux
Vitesse : 17 nœuds

10 commentaires:

dan a dit…

C’est le Flandre le bateau blanc aux couleurs de la CGT non ? Et comme bien des paquebots celui-ci a connu bien des péripéties !

Gédé de Le Havre a dit…

Oups ! Effectivement, je ne retrouve pas l'original de la carte postale mais tu dois avoir raison puisque le De Grasse n'a jamais été peint en blanc par la Compagnie Générale Transatlantique. Je l'enlève de suite...

dan a dit…

Tu peux la laisser puisque tu en parles dans l'article !

Gédé de Le Havre a dit…

Effectivement, je remet cette carte mais il y a quand même une question. Comme je le dis dans mon commentaire plus haut, l'histoire du De Grasse précise bien que pendant sa carrière "Transat", il n'a jamais été peint en blanc, même quand il a fait la ligne des Antilles. C'est la Canadian Pacific qui l'a peint en blanc. Par contre, ce n'est pas le Flandre : la cheminée de celui-ci était plus écrasée et plus arrondie à son faîte et les mâts ne sont pas à la même place. Et quand on agrandit la photo, même si le nom est illisible, on voit bien un premier mot court (2 lettres ?) devant le nom...

dan a dit…

Il y avait deux bateaux blanc aux couleurs de la CGT, le Flandre et l'Antille, peut-être est-ce ce dernier en photo ? Mais j'en doute un peu car l'Antille avait une proue proéminente ce que n'a pas celui-ci, donc la question reste posée, quel est ce bateau ?

phyll a dit…

si ce paquebot avait été doué de la parole il aurait pu crier "de grâce" suite à son histoire !...
quand à l'autre paquebot, je ne vois pas non plus duquel il s'agit... je ne suis pas assez féru en la matière ...

ISA a dit…

Je viens d'apprendre la nouvelle... J'imagine que demain, tu réserveras ta chronique à France Gall qui vient de mourir. Comme - sauf erreur - il s'agissait de ta chanteuse préférée, j'ai immédiatement pensé à toi.

Gédé de Le Havre a dit…

Effectivement, je suis très touché par la disparition de France Gall, elle fût mon idole (comme on disait à l'époque) et je suis resté très fan surtout pour la partie de sa carrière avec Michel Berger que j'ai toujours considéré comme un des plus grands compositeurs que la chanson française ait connu. J'aimais aussi sa voix cristalline, sa discrétion, sa fraîcheur et beaucoup d'autres choses que mes mots ne sauraient dire. Mais au risque de te décevoir, je n'en parlerais pas demain sur mon blog, parce que je ne l'ai jamais rencontrée, donc jamais photographiée, et que je ne saurais pas exprimer ma peine. Même sur Facebook je n'ai rien dit.
Mais France Gall, en disparaissant, a réalisé un miracle qui me va droit au cœur : un commentaire d'Isa sur mon blog !!!
Bonne soirée - Bises.

dan a dit…

A propos de France Gall, tu en parles très bien, et si tu n'as pas fait de photo d'elle, tu en fais ici un portrait tout à fait ressemblant !

phyll a dit…

j'apprends ici cette triste nouvelle..... merde alors, encore une de nos idoles de notre jeunesse qui nous a quitté.....plus le temps passe et plus je me dis que nous sommes aussi sur la liste...........