ACTU

Ils ont été condamnés à HUIT ANS DE TRAVAUX FORCES à l'issue d'un procès qui ne peut que choquer toutes les personnes avides de justice. HUIT ANS quelle que soit l'implication de chacun. Qu'il soit organisateur de l'opération, médecin ou simple infirmière venue soigner des enfants, tous pris dans la même razzia ! DES TRAVAUX FORCES, peine qui n'existe plus que dans les pays où les droits de l'homme sont respectés à minima. Dans ma chronique du 1er novembre, j'avais émis quelques doutes sur la capacité de la justice tchadienne à rendre un verdict serein et équitable. Malheureusement, l'actualité du jour me donne raison.

Maintenant que la chose est "jugée", une étape est franchie, mais je me pose toujours des questions :

Si, comme on le dit dans les médias aujourd'hui ils pourront être rapatriés en France pour y purger leur peine, pourquoi personne n'évoque la possibilité, après le retour, de faire appel de la chose jugée, comme tous les justiciables de notre pays, afin d'être rejugés par un tribunal serein, exempt des contraintes politiques et diplomatiques, comme est rendue la justice en France ?

Les condamnés devront verser la somme de 6 300 000 euros aux parents. Et sur ce point, j'ai toujours une interrogation. Ces enfants étaient censés être orphelins lorsque l'Arche de Zoé les a pris en charge. Après l'épisode de l'arrestation, on apprend qu'il ont des parents, parents que les tchadiens mettront plusieurs jours à retrouver. Deux mois après, les enfants n'ont pas été rendus à ces parents, ils sont toujours dans un orphelinat. Pourquoi ? Qui sont ces "parents" ? Sont-ce de vrais parents ou des parents de paille tombés du ciel opportunément pour donner une leçon à ces maudits français qui s'ingère dans les affaires du Darfour et qui vont à l'encontre des voeux du présidents tchadiens ? Je connais assez mal l'Afrique et je raisonne avec ma sensibilité d'européen mais dans ce cadre, je n'arrive pas à ôter cette hypothèse de mon esprit.