ACTU

Pendant l'époque présarkozienne, il était de bon ton pour un ministre, à la suite d'une défaite électorale, de démissionner, de rentrer chez lui ou éventuellement émigrer vers des régions plus canadiennes. Autre temps, autres moeurs ! Aujourd'hui, non seulement la règle n'est plus de rigueur, mais on fait le contraire. C'est ainsi que lors de la dernière retouche gouvernementale, Nadine Morano a intégré l'équipe avec sa culotte toute neuve, ramassée lors des dernières élections municipales.

Et il n'a pas fallu longtemps à l'indésirable pour se mettre au niveau de ses collègues. A peine arrivée, elle s'attaque tout de suite à la famille (son terrain dédié) pour l'amputer d'une partie de ses revenus. Et contre toutes les affirmations des associations familiales compétentes qui disent que sa mesure diminuera les revenus des ménages, elle prétend le contraire sur les plateaux TV. Ou elle ne sait pas compter, ou elle est de mauvaise foi. Je pencherai pour une parfaite symbiose des deux.

De plus, je suis stupéfait par les explications avancées pour justifier cette réforme : faire économiser à l'état quelques centaines de millions d'euros. Or, les allocations familiales sont financées par des fonds privés issus des cotisations des employeurs et des travailleurs. C'est de l'argent qui appartient aux familles et qui doit revenir aux familles ! Cela ne doit donc n'avoir aucun effet sur le colmatage de la dette nationale.

On soupçonnait une certaine incapacité de nos gouvernants, ils nous dévoilent aujourd'hui leur ignorance des dossiers traités. A moins que ce ne soit que de la malhonnêteté... ou une parfaite symbiose des deux ?