vendredi 4 novembre 2016

CA SE PASSE AU HAVRE

LA TRAGÉDIE DU PORT MANECH
            Le 18 janvier 1965, le pétrolier « Port Manech », chargé de 2500 tonnes de supercarburant, quitte Le Havre après avoir débarqué son pilote au sas Quinette de Rochemont pour gagner du temps. Il est 21 heures 30, le temps est clair et la mer est calme.
A 21 h 37, le commandant vire sur babord pour traverser le chenal et faire route sur Ouistreham. Il indique sa manœuvre par 2 coups de sifflet brefs, qu’il répète 5 fois.
Au même moment, le cargo américain Lucile Bloomfield fait route sur Le Havre. Masqué par le cargo espagnol Picogris en partance qui précède le Port Manech, le commandant voit le pétrolier trop tard. Malgré une manœuvre désespérée, le Lucile Bloomfield éperonne le Port Manech au niveau du château. Une explosion se produit et le navire s’enflamme de l’avant du château à l’avant du bloc dunette.
Sitôt l’alerte donnée par le sémaphore, plusieurs remorqueurs « Abeilles », le canot de sauvetage des « Hospitaliers sauveteurs bretons » ainsi que le bateau-pilote «Françoyse de Grâce » se portent au secours de l’équipage et des 2 passagères. 21 hommes et une femme sont ramenés à terre, 2 succomberont à leurs blessures. 5 seront portés disparus.
L’incendie maîtrisé à bord du Lucille Bloomfield, celui-ci rentrera au port.
L’épave en feu du Port Manech dérivera et s’échouera sous les falaises d’Octeville. On retrouvera le corps de 4 marins à bord de l’épave. Jugée dangereuse par les milliers de tonnes de carburant qu’elle contient, celle-ci sera dynamitée le 13 février.
Aujourd'hui, les restes de l'épave se trouvent toujours au bas des 534 marches qui descendent au site de l'ancienne base de l'OTAN.







Source : la-marine-marchande.com

5 commentaires:

DAN a dit…

Un bateau que j’ai pu voir et dont j’ai même dessiné la carcasse échouée sur la grève. Cet accident sera l’un des premiers d’une longue série de pétroliers qui défraieront la chronique en venant s’échouer et polluer nos rivages, hélas.

phyll a dit…

merci pour cette page d'histoire locale ! je n'avais pas souvenir de ce drame.... mais bon, j'avais 12 ans !!!

Anonyme a dit…

L'épave en ciment au pied de la base de l'OTAN n'est pas le Port Manech. Celui ci s'était échoué plus vers le Havre vers l'ancien champ de tir. J'ai personnellement vu l'épave du haut de la falaise avant son dynamitage. Dans les années 70 ne restait apparent sur l'estran qu'une sorte de roue verticale, crantée sur sa circonférence visible, correspondant peut être à l'arbre d'hélice et un gros câble ayant peut être servi à retenir l'épave pour un démantèlement. Le dynamitage s'est entendu à l'intérieur des classes de l'école de Fontaine la Mallet.

JAN a dit…

Bonjour
Je me souviens très bien de cette catastrophe à laquelle j'ai pu assister en direct.
En effet, j'étais élève à l'ENSM, en première année d'OM1.
Ce fut une nuit effroyable, le Port-Manech dérivant ver le Cap de la Hève, tout en continuant à brûler durant plusieurs jours.
Un jour qu'on n'oublie jamais....

jeanhavre a dit…

Bonjour
plusieurs erreurs dans ce blog , le port manech n'a pas fini a la base de l'otan mais 2 kms plus au sud vers le lieu dit la corvée

il a été ferraillé après 1966 (il est parfaitement visible sur les photos aeriennes de 1966 , voir le site remonter le temps)

le petit dynamitage de 1965 n' a été fait que pour trouer les cuves intactes pour éviter que le navire ne reparte à la dérive.