dimanche 13 août 2017

UN BATEAU, UNE HISTOIRE


LE GEORGES PHILIPPAR



Le GEORGES PHILIPPAR, de la Compagnie des Messageries Maritimes, construit aux Chantiers de la Loire (Saint Nazaire), fût lancé le 6 novembre 1930. Il porte le nom du Président de la compagnie. Il était alors l’un des premiers navires propulsé par un moteur diesel.

         Mis en service sur la ligne d’Extrême-Orient, il comporte, pour les locaux communs, un décor fastueux inspiré de la Renaissance. Parmi les cabines de luxe, on trouve une chambre Louis XV, une autre Louis XVI ou d’autres du style Directoire ou Empire. Il est ainsi une des plus belles unités de la marine marchande internationale.




Parti de Marseille le 26 février 1932 pour son voyage inaugural, il touche successivement Port Saïd, Suez, Djibouti, Colombo, Penang, Singapour, Hong Kong Shanghai, Kobé et Yokohama, soit 81 jours de navigation.

Mais c’est au retour, dans la nuit du 16 au 17 mai, alors que le paquebot se trouvait au large du cap Guardafi dans le golfe d’Aden, qu’un incendie se déclare dans une cabine et que le feu se propage rapidement au reste du navire. Cela soulèvera bien des interrogations, le paquebot ayant fait l’objet de menaces avant son départ et des anomalies de fonctionnement au cours du voyage alimentèrent des soupçons de criminalité.  En réalité, une déficience dans le circuit électrique serait à l’origine du sinistre.

L’évacuation, faîte dans le plus grand désordre provoquera la mort de 40 personnes, asphyxiées, brulées vives ou noyées. Le grand journaliste Albert Londres fera partie des victimes alors qu’il s’apprêtait à publier un ouvrage explosif, rajoutant ainsi une couche de soupçons sur la catastrophe.

Les 750 rescapés furent recueillis par un navire soviétique et deux cargos anglais. L’épave continua de brûler pendant 3 jours et coula le 20 mai 1932 sans avoir revu son port d’attache.




Caractéristiques : 
Jauge : 17539 tonneaux
Longueur : 172 mètres
Largeur : 21 mètres
Vitesse : 17 nœuds
Capacité : 395 passagers en 3 classes
et 650 passagers en entrepont.

4 commentaires:

DAN a dit…

Voilà un paquebot qui aura connu une très courte carrière, il rejoint en cela le Titanic puisque lui aussi, disparait lors de sa croisière inaugurale.

Gédé de Le Havre a dit…

Ce sont 2 naufrages très réussis, mais celui-ci est moins médiatisé. Peut-être n'y a-t-il pas eu assez de victimes...

DAN a dit…

Faudrait qu'un cinéaste se penche sur la question, sait-on jamais ?

phyll a dit…

il fut une époque où il n'était pas bon d'être un navire......heureusement de nos jours, les gros naufrages sont beaucoup plus rares !!