mercredi 18 mai 2011

LE HAVRE, MA VILLE...

LE HAVRE à CANNES

"Un film signé Aki Kaurismäki qui porte son nom dans la compétition officielle au Festival de Cannes, deux autres présentés dans d'autres sélections: la ville du Havre, à l'image souvent jugée difficile, est appréciée des cinéastes pour son architecture et sa lumière.

Il y avait eu "Quai des Brumes" et "La Bête humaine", deux monuments du cinéma français mais c'était en 1938.

Une guerre mondiale plus tard, Le Havre (Seine-Maritime) n'était plus qu'un vaste champs de ruines, une ville profondément meurtrie dont le mode de reconstruction fut longtemps sujet de débat.

Mené par Auguste Perret, parfois surnommé le poète du béton, ce vaste chantier architectural qui dura environ 20 ans, a offert un visage géométrique, tout en horizontales et en verticales, à cette cité située à l'embouchure de la Seine.

Le béton est omniprésent, ce qui donne au centre-ville, selon les détracteurs de Perret, un aspect gris, lourd, dépressif.

Et après les deux trésors cinématographiques d'avant-guerre, signés Marcel Carné et Jean Renoir, la cité ne connut plus de coup de projecteur aussi important, même si certaines scènes du "Cerveau" (1969), comédie de Gérard Oury avec Belmondo et Bourvil, ont été tournées dans la nouvelle ville.

La 64e édition du Festival de Cannes est donc une manière de renouer avec les feux de la rampe.

Aki Kaurismäki, cinéaste finlandais déjà récompensé à Cannes (notamment par un Grand prix en 2002), a non seulement choisi de tourner dans la ville mais de donner son nom comme titre de son nouvel opus, très bien accueilli en projection de presse.

"Le Havre est suffisamment au nord pour que mon esprit nordique s'y retrouve", affirme le réalisateur, qui a privilégié un quartier épargné par les destructions, tandis que son fidèle directeur de la photographie, Timo Salminen, confie avoir été frappé par la qualité de la lumière.

"Il y a vraiment une lumière spécifique au Havre, une lumière qui prend les acteurs", confirme de son côté Bruno Romy, l'un des trois metteurs en scène du film "La fée", conte onirique sélectionné dans la Quinzaine des réalisateurs et lui aussi tourné au Havre.

L'architecture si spécifique de la cité normande l'a également séduit: "Tous nos films développent des univers irréalistes et là, on avait justement une maquette géante pour jouer. On avait besoin de ce côté onirique, intemporel et au Havre, c'était génial", poursuit le cinéaste.

Sélectionné dans le cadre d'une programmation de l'Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid), un troisième film, "Léa" de Bruno Rolland, qui raconte l'histoire d'une étudiante devenant strip-teaseuse, est également tourné au Havre.

"C'est un motif de fierté", affirme le maire UMP, Edouard Philippe, qui souligne la rareté des films portant le nom d'une ville et se réjouit de succéder à Casablanca ou Paris (Texas), par exemple.

"C'est une ville originale, un véritable décor avec des zones industrielles, portuaires, anciennes, des endroits à l'image assez forte", souligne l'élu, affirmant "essayer de tout faire pour que les tournages se passent bien"

Le fait que l'architecture Perret ait été classée en 2005 au Patrimoine mondial de l'Unesco a sans doute attiré l'attention, remarque de son côté Christian Jouen, en charge des tournages au service événementiel de la municipalité.

Il rappelle d'ailleurs qu'à Cannes l'an passé, "Tournée" de Mathieu Amalric, prix de la mise en scène, avait en partie été tourné dans la ville. Peut-être un bon augure: et si Le Havre remportait la Palme cette année'"

Par AFP
L'EXPRESS






6 commentaires:

Anonyme a dit…

On voit un amoureux de sa ville. L'équipe de cinéphiles que ns sommes ne manquera pas d'aller au gaumont

bonne nuit brigitte

Gédé de Le Havre a dit…

Pour qu'il n'y ai pas de malentendu : comme je l'ai précisé au bas de ce texte, il n'est pas de moi, mais repris sur "L'Express.fr".

JPS a dit…

Bonne chance alors !!

ISA a dit…

"Ton" Maire aurait pu citer aussi "Paris" (Paris). Bonne chance à ce film dont j'ai oublié le titre..... Attendons ce soir pour savoir s'il aura été à ce point remarqué... Il est en tout cas certain que j'irai le voir.

Gédé de Le Havre a dit…

@ Isa : Si le maire "souligne la rareté des films portant le nom d'une ville et se réjouit de succéder à Casablanca ou Paris (Texas), par exemple »c’est parce que le film s’appelle tout simplement « LE HAVRE ».
Par contre il se trompe de Paris puisque celui qu’il cite se trouve aux Etats-Unis (Texas) et ce n’est pas notre Paris.

izabel a dit…
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