lundi 5 novembre 2012

SPORT


LE POUSSE CADDIE


Le pousse-caddie a été pratiqué pour la première fois en France le  15 octobre 1958 dans le quartier populaire de Reuil-Plaine à Reuil Malmaison. Depuis, ce sport n’a cessé de se développer. Néanmoins, il n’existe aucune fédération de pousse-caddie ni de compétition officielle. Bien que certains s’y adonnent par obligation, ce sport doit rester un sport de loisirs.



Il est pratiqué majoritairement par des gens de classe moyenne (Il y a peu de Rolls et de Bentley sur les parkings). Ce sport se pratique dans des stades appelés super ou hypermarchés situés généralement aux périphéries des agglomérations. Les pratiquants s’y adonnent essentiellement le vendredi soir et le samedi, mais il peut être pratiqué toute la semaine sauf le dimanche. Ce sport est un sport d’intérieur quoique le début et la fin de l’épreuve se déroulent en plein air. Il n’y a pas de tenue particulière pour pratiquer le pousse-caddie : il peut se pratiquer aussi bien en bermuda l’été ou en chaude pelisse par grand froid.  L’été, en cas de grosse chaleur, les pratiquants ont tendance à se regrouper dans un lieu particulier appelé « rayon crèmerie ».



Chaque pratiquant se muni d’un chariot roulant à quatre roues. Le choix de ce chariot est déterminant pour la suite des opérations. Certains de ceux-ci roulent mal, se déportent à gauche ou a droite et gênent considérablement le déroulement de l’épreuve.


Le choix étant fait à l’extérieur, le client (c’est ainsi qu’on nomme les pratiquants de ce sport) rentrent dans un grand hall rempli d’objets divers et variés. Facile à pousser quand il est vide, le joueur rempli son chariot au fur et à mesure de ses allées et venues dans ce grand hall.  Certains le remplissent d’un coup avec un téléviseur ou un four micro-ondes, la majorité le lestent progressivement avec de petits objets que l’on appelle « bouffe de la semaine » ou « courses du weekend ». Plus le chariot est rempli, plus sa conduite devient difficile. Ce sport participe activement au développement des jambes (la marche) et des bras (la poussée) et d’une façon générale au maintien en forme.


Dans le hall, la pratique est entièrement libre. Excès de vitesse, excès de lenteur, refus de priorité, stationnement gênant ne sont pas sanctionnés. Ils ne donnent lieu accessoirement qu’à quelques altercations entres participants. Mais ces escarmouches restent des exceptions.



Bien que pratiqué par les classes moyennes de notre société, la pratique de ce sport reste onéreuse. En effet, à la fin de l’épreuve, il faut acquitter le droit de participation qui est proportionnel à la quantité d’objets chargés dans le chariot. Par contre, chaque objet chargé devient la propriété du participant qui le verse dans le coffre de sa voiture. C’est sans doute pour cela qu’il y a peu de Ferrari, de Porsche ou d’Aston Martin sur le parking, contrairement aux parkings de golf.


A noter que depuis quelques temps, certains délaissent cette pratique pour se livrer à un autre sport qui se développe : le drive. Néanmoins, le pousse-caddie a encore de beaux jours devant lui.

2 commentaires:

l'père Cantoche a dit…

Excellent !
Très joli texte, bien observé, mon ami Gede... et celle-là, tu la connais ?

-- Dans un supermarche, deux gars se choquent frontalement avec leur caddies.
Indigné, l'un des deux reclame:
- Hé! Vous ne pouvez pas faire attention?
- Excusez-moi, je ne vous ai pas vu. Je cherchais ma femme.
- Tiens! Quelle coincidence! Moi aussi, je cherche la mienne! Et elle est comment, votre femme?
- Eh bien, elle est grande, brune, les yeux d'un bleu tres profond, des jambes extrêmement bien faites, une poitrine généreuse, des lèvres charnues. Elle porte un tailleur noir très serré et décolleté, un petit peu trop peut-être, et un chemisier transparent. Et la vôtre, comment est-elle?
- Oh, laissez tomber! Allons trouver la vôtre...!

Ouais, bof... là j'pousse un peu !

ISA a dit…

J ai beaucoup aimé moi aussi l histoire des pousse-caddies. A tel point que j avais écrit un long commentaire....qui s est perdu... :-(
Je disais ds ce commentaire que les pousse-caddies jouaient aussi parfois le dimanche :
-matin dans de plus en plus nombreuses villes
-toute la journée le dimanche dans quelques petites stations balnéaires.
Et oui, l attrait du jeu...certains en sont complètement accros.... Drôle de société...en déclin........ La preuve : tout le monde ne pense plus qu à jouer... et quand une société ne considère plus que les jeux qu on lui propose, on sait ce que cela donne.... du pain et des jeux, qu y disaient.